Les femmes cultes d'Angelika Platen

Angelika Platen devient directrice de la Gunter Sachs Gallery après des études de photographie à Hambourg. Elle a commencé à travailler sur ses portraits évocateurs en noir et blanc à la fin des années 60 et rassemble au fil du temps plus d’un millier d’artistes  pour former une fascinante galerie de personnalités d’un demi-siècle d’histoire vivante de l’art.

S'y retrouve le gotha de l'esthtique contemporaine :  Georg Baselitz, Josef Beuys, Hanne Darboven, Bridget Riley, Marina Abramović, Katharina Grosse et Andy Warhol.
Sa troisième monographie de Platen, Meine Frauen (Mes femmes), est la première à rassembler la scène artistique féminine (dans un monde  encore dominé par les hommes)

Existe là une suite de personnages pris en studios ou galeries et dans une congruence d’image et de travail. La photographe y présente un panorama passionnant et varié de plus d’une centaine d’artistes féminines.

Le livre devient un étrange pandémonium. Tout fonctionne sur des plans particuliers où les époques sont convoquées. Platen aime regarder le "spectacle" de la femme et le métamorphoser dans ses mises en abîme à prise multiple et ses accouplements temporels.
Les miroirs se brisent, le monde tel qu’il est perd ses repères dans ce pont suspendu au dessus du vide (le nôtre). Et ce dans l’espoir qu'ils permettent de passer à travers ce que les mâles gâchent et cassent.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Angelika Platen, Meine Fraen, Hatje Cantz, Berlin, mars 2021

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