Sarah Léon, "Wanderer", le marcheur, d'après un lied de Schubert
Dans ce tout premier roman écrit par une jeune fille de 20 ans, se mêlent l’amour et l’aveuglement, l’impossibilité de se parler, la passion de la musique de Schubert. D’un romantisme exacerbé avec la maladie, l’amour, la mort qui avance masquée, les personnages brûlent d’une passion d’autant plus violente qu’elle est inavouée.
Sarah Léon, alterne habilement passé et présent dans des chapitres courts et diablement efficaces, qui s’opposent avec une grande réussite à l’histoire crépusculaire des deux garçons. Etudiante en lettres et en musicologie, l’auteur qui a déjà douze ans de piano derrière elle, connaît parfaitement Schubert et Zweig puisqu’elle affirme avoir beaucoup pensé aux œuvres du musicien ainsi qu’ à La confusion des sentiments en écrivant son livre. Il y a peu de maîtres aussi prestigieux pour faire ses premiers pas en littérature.
Cette élève à l’Ecole Normale Supérieure de Paris a déjà remporté le prix Clara, destiné aux adolescents auteurs de nouvelles prometteuses.
Brigit Bontour
Sarah Léon, Wanderer, Editions Héloïse d’Ormesson, mars 2016, 176 pages, 15 euros
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