Le Chef-d'œuvre inconnu, de Balzac : Résumé
Résumé : Le chef d'oeuvre inconnu, d'Honoré de Balzac (1831)
À la fin de 1612, le jeune
peintre Nicolas Poussin se présente à la porte de Porbus, grand peintre qu'il
vénère. Il profite du vieux maître Frenhofer pour le
suivre et entrer. Dans l’atelier, il est fasciné par un tableau commandé par
Marie de Médicis, Marie l’égyptienne, mais maître Frenhofer étudie la peinture,
et exprime son opinion : Porbus copie la nature en observateur attentif, mais il
ne parvient pas à restituer la vie. "Le sang ne palpite pas sous cette peau
d'ivoire." Il lui reproche d'avoir hésité entre deux systèmes, le dessin et la
couleur. Inspiré aussi bien par Holbein, Titien, Dürer ou Véronèse, il a oublié
que "la mission de l'art n'est pas de copier la nature, mais de l'exprimer". En quelques coups de pinceaux,
Frenhofer insuffle la vie dans l’œuvre, mais déplore son incapacité à finir sa
propre toile, La Belle Noiseuse, qui monopolise l’essentiel de son art depuis
dix ans, mais sans atteindre à cette perfection absolue qui est son idéal
artistique, travail qui doit montrer l'âme du modèle, tout en reflétant celle
de l'artiste.
Frenhofer est obsédé par le désir de représenter la beauté féminin dans sa pureté élémentaire. Mais où trouver le modèle parfait ?
Porbus et Poussin peuvent venir contempler le chef-d'œuvre. Frenhofer leur présente fièrement. Mais ils ne voient strictement rien alors que Frenhofer se perd en commentaires sur son travail. En s'approchant, ils distinguent un pied nu dans un coin du tableau, noyé dans un chaos de couleurs. Juste un pied, mais un pied si vivant !
Malheureusement, là où Frenhofer voit son ultime chef-d'œuvre, les deux autres ne voient que ce pied. Désespéré, Frenhofer brûle toutes ses toiles avant de mourir dans l’incendie de son atelier.
Balzac exploite plusieurs mythes (Prométhée, Protée, Pygmalion et Orphée) pour donner une dimension fantastique à son récit. Il parle du travail de l'artiste qui se nourrit de ce qui a été produit avant lui, et qui doit progresser en allant beaucoup plus loin que la simple représentation de la réalité. Mais aussi de l’idéal, l’absolu, moteur de la création artistique, qui se situe, à n’en pas douter, aux limites de la folie.
Loïc Di Stefano
2 commentaires
Super résumé qui m'a beaucoup aidée à comprendre le contexte du livre
excellent résumé.