Etonnez-moi.

          

 

Arslan Rusakow, est un danseur russe du ballet de Leningrad, passé à l ouest qui fait furieusement penser à Rudolph Noureev. Comme lui, il est génial, ingérable, magnétique. Contrairement à lui, il aime les femmes qu’il séduit les unes après les autres.

Joan, elle, est une bonne danseuse qui ne sera jamais étoile et qui le sait.

Elle a furtivement rencontré Rusakow à Paris un soir et c'est étrangement à elle qu’il va faire appel quelques mois plus tard pou l’aider à gagner la liberté entre le Canada et New York.

Leur histoire dure peu. Bientôt, elle abandonne la danse et se marie avec un ami de lycée, devenu proviseur en Californie. Elle se cherche beaucoup, devient prof de danse, élève son fils Harry qui devient peu à peu lui aussi danseur et rencontre inévitablement par le biais d une ancienne amie de sa mère, l’immense Russe.

La fièvre de la danse, la rigueur, l'inégalité intrinsèque de ce milieu -il suffit d avoir avec la puberté, des hanches devenues trop larges pour oublier ses rêves-  sont des réalités décrites avec autant de rage que de souffrance dans ce roman de Maggie Shipstead. Les tours du destin, l’absurdité de la vie qui permettent à une ex danseuse de marquer le monde si cruel  du ballet de son empreinte vingt ans après son abandon sont dépeints avec brio.

Le livre qui démarre assez lentement prend ensuite avec la passion dévorante du jeune Harry, des allures de Page turner très efficace.

 

Maggie Shipstead

Etonnez moi

Belfond, 369p., 20,50€

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