Interview - Jean-François Louette sur Drieu la Rochelle : « On peut être un salaud et en même temps un grand écrivain »

Jean-François Louette, normalien, agrégé de Lettres classiques, professeur de littérature française et comparée à l’Université Paris-Sorbonne, est spécialiste de Georges Bataille, de Jean-Paul Sartre et du théâtre au XXe siècle. Il a publié Chiens de plume. Du cynisme dans la littérature française du XXe siècle (Editions La Baconnière,  coll. « Langages », 2011) et a dirigé l'édition des oeuvres de Drieu la Rochelle dans la Pléiade :

 

— Vous inscrivez Drieu dans une tradition, celle des satiristes et des cyniques, en faisant moins le lien avec des figures de la littérature française qu’avec des poètes de l’Antiquité latine. C’est une démarche inédite dans l’approche de Drieu…

Je ne fais pas tant le lien avec tel ou tel poète latin, qu’avec le mode d’expression satirique, qui a persisté dans notre tradition littéraire depuis l’Antiquité, chez un La Bruyère évidemment, un Régnier, un Boileau, que Drieu avait pu connaître par ses études, mais aussi chez des grands romanciers qu’il appréciait, comme Balzac, Stendhal (qui parle du « vinaigre » de la satire à mêler à la « crème » du sentiment), ou encore Maupassant (voir Bel-Ami, roman avec lequel dialogue Drieu dans Gilles). De plus, c’est Drieu lui-même qui dans la préface de Gilles en 1942 parle de la « diatribe », ancêtre de la satire, à propos de Céline, et dit s’en inspirer. J’ai voulu, dans l’Introduction au volume, développer cette indication, ce qui n’avait guère été fait jusque là. J’ai d’ailleurs prolongé cette enquête dans deux chapitres sur Drieu d’un ouvrage publié aux éditions La Baconnière, Chiens de plume. Du cynisme dans la littérature française du XXe siècle, 2011. Dans cette Introduction pour le volume de la Pléiade, j’ai donc choisi de laisser de côté certains aspects de l’œuvre dont l’évocation était plus attendue. Mais, qu’on se rassure, il en est question dans les notices pour chaque roman, ou dans les notes !

 

— Bien sûr, le volume a un caractère anthologique, et vous justifiez très bien le caractère arbitraire de vos choix, du moins l’impossibilité d’atteindre à l’exhaustivité. Parmi les grands absents donc – je pense à Beloukia, à L’Homme à cheval, aux Histoires déplaisantes ou encore à L’Homme couvert de femmes – quelle fut l’œuvre la plus difficile à évincer du lot, le sacrifice le plus difficile à opérer, et pourquoi ?

Eh bien, pour moi ces titres-là ne font pas figure de grands absents, encore qu’il y ait deux ou trois très belles nouvelles dans les Histoires déplaisantes… Je regrette plutôt de n’avoir pu donner Une femme à sa fenêtre (1930) et Drôle de voyage (1933). Surtout Une femme à sa fenêtre, à cause d’une certaine euphorie sensuelle, solaire, qui s’y exprime dans la peinture de la Grèce, des beaux personnages que sont Boutros et Margot Santorini, et aussi parce que ce roman correspond à une proximité passagère de Drieu avec le communisme – encore une embardée dans son parcours !

 

— Céline prétendait avoir apporté aux lettres françaises l’invention de sa « petite musique ». Quel serait l’apport de Drieu ? Ne serait-ce que ce fameux « charme » qu’il exerce, à la limite de la fascination, et dont vous recensez les traits, ou bien y a-t-il autre chose, au niveau technique, stylistique, thématique, etc. ?

La musique de Céline… admirable dans Le Voyage, elle me semble s’essoufler dès Mort à crédit. Mais c’est un autre débat. Pour en revenir au charme de Drieu, ce n’est pas rien, c’est un ton, une matière et une manière singulières… Et il fonctionne comme une combinaison des différents niveaux que vous évoquez. Je voudrais rappeler une distinction que proposait Vladimir Jankélévitch. Il y a le charme d’incantation, qui suppose une supériorité, une emprise exercée par l’auteur sur son public : c’est ce qui se produit chez Drieu avec la puissance de fascination inépuisable du cynisme, et avec la virulence acide de la satire. Et puis il y a le charme d’enchantement, fait d’une sympathie qui d’elle-même s’insinue, et qui implique la « mutuelle fraternisation des deux partenaires », écrivain et lecteur. C’est l’effet, je crois, que produisent l’indéfinition chez Drieu (ses hésitations existentielles et narratives, entre essai, confession et roman, entre je et il), la désinvolture, la gravité aussi, celle qui l’a mené au suicide.

Mais au fond, la question est : qu’est-ce qu’un grand romancier ? Pour répondre simplement, disons qu’il (le grand romancier, ou Drieu) conjoint : 1. La puissance d’analyse de la société qui l’entoure — pour Drieu, la France de l’entre-deux-guerres, son déclin, sa décadence, la mollesse de sa bourgeoisie, les failles de sa démocratie, etc. Drieu fait notamment très bien sentir comment les Français de l’entre-deux-guerres sont des survivants, qui traversent le temps en fantômes — ce n’est évidemment pas par hasard que la deuxième partie de Gilles s’intitule « L’Élysée », pensons aux ombres qui peuplent ce lieu dans la mythologie gréco-latine. 2. Les bonheurs d’expression, et je me plais à citer encore cette belle phrase de Blèche, qui peint l’héroïne : « sa bouche délicate, abondante, toujours ouverte comme un fruit qui cède à sa propre succulence », ou celle-ci, dans Gilles, toute simple mais frappante : « La nuit était la couleur de sa solitude. » 3. Le dialogue fécond avec une tradition littéraire, soit, dans le cas de Drieu, entre autres : Constant (dans Le Feu follet), Stendhal (pour la désinvolture), Flaubert, Maupassant et Malraux (dans Gilles), Barrès (dans État civil), mais aussi les surréalistes vivement raillés, etc.


© Innocent


 

— Le seul auteur avec lequel vous établissiez une parenté avec Drieu est Stendhal, notamment lorsque vous parlez d’une littérature de la désinvolture dont ces deux là seraient les rares tenants en France. Pourriez-vous approfondir pour nous cette réflexion ? Antoine Compagnon écrivait quant à lui : « Drieu illustre la fierté et l’impuissance du dandy antimoderne, mais il a contribué à la fin de cette tradition. » Vous ne faites aucune référence pour votre part à ces auteurs décadents ou fin-de-siècle, tels Barbey d’Aurevilly, Huysmans, voire au premier Barrès… Une part de Drieu n’est-elle pourtant pas l’émanation de cette veine littéraire ?

De Stendhal, à mon sens, Drieu retient surtout les éléments qui le rattachent à la tradition de l’anti-roman : moments de distance humoristique ou critique à l’égard de ses propres héros, interventions de l’auteur qui donne son avis, exhibe plus ou moins fugacement la machinerie romanesque, coupe court cavalièrement pour éviter l’ennui (les fameux etc.). – Pour le reste, on ne peut pas tout dire, dans une Introduction… L’inscription de Drieu dans la tradition anti-moderne est sur le plan des idées évidente et bien connue. J’ai voulu, je le répète, mettre l’accent sur un aspect nouveau, tout en évoquant le dandysme à propos de la désinvolture et de la nonchalance. Il est question de Barrès dans les Notices, notamment celles d’Etat civil et de Gilles, mais aussi celle du Feu follet, où se trouve citée cette phrase de Barrès : « un homme qui se défait, c’est tout le pathétique », phrase qui fournit en un sens son modèle à l’intrigue (comme aussi à celle de Gilles, avant le sursaut de l’épilogue). Reste que si Drieu s’intéresse beaucoup au Barrès nationaliste, il se défie un peu du premier Barrès (même s’il a lu et relu Un homme libre), celui du culte du moi, de la religion de l’individu (comme disait Aragon) : il s’en souvient dans certains de ses essais (Le Jeune Européen), mais il lui semble manquer de force et d’énergie, verser à l’excès dans le raffinement narcissique, dans le maniérisme. Aux yeux de Drieu déjà, comme aux nôtres, le Barrès « styliste » a vite et mal vieilli… Pour moi ce n’est pas du tout un romancier du talent de Drieu. Et surtout, devenir romancier, pour Drieu, c’est se prouver qu’il peut sortir de lui-même, cultiver autre chose que son moi, animer la vie d’autrui, désir qui débouchera sur la problématique de la charité (contre la satire) dans les Mémoires de Dirk Raspe. – Huysmans ? Dans son Journal Drieu dit regretter de ne l’avoir vraiment lu qu’en mai 1940, et aussi que des Esseintes forme une figure de ce qu’il aurait pu devenir s’il n’avait rencontré « l’exemple américain » (naïveté, santé, vigueur, les belles femmes et le dieu dollar…) : « J’étais fait pour être un bourgeois mesquin, un intellectuel claquemuré et ricanant, comme le Frédéric Moreau de Flaubert devenu le des Esseintes de Huysmans ». Mais l’Alain du Feu follet, pour malade et « décadent » qu’il soit, doit bien plus au poète surréaliste Jacques Rigaut qu’au duc Jean des Esseintes, qui n’est d’ailleurs guère couvert de femmes, et qu’on n’imagine guère soldat… Le personnage de Gilles emprunte bien plus à Watteau qu’à Huysmans. Au fond, Huysmans cultive la décadence, puis s’en tire à demi par un retour au catholicisme, Drieu résiste à la décadence et la dénonce avec constance. – Barbey ? Drieu se sent relié à lui par le dandysme bien sûr, par la Normandie (voir le personnage de Carentan dans Gilles), par le sens de la mort, par le dépassement du réalisme auquel son catholicisme a conduit Barbey… Mais justement, du journaliste catholique Blaquans, Blèche ne donne pas une image flattée ! Et ce qu’il y a encore de romantique chez Drieu me semble venir plutôt de Chateaubriand, de Constant, de Baudelaire que de Barbey. – Drieu a contribué à la fin de la tradition du dandy anti-moderne : je ne sais plus au juste en quel sens Antoine Compagnon entendait cette formule, mais pour moi elle se justifie dans la mesure où le dandysme d’Alain le mène au suicide, et celui de Gilles au fascisme… La politique serait la mort du dandysme… – J’ai aussi évoqué Morand dans la Notice à cette nouvelle très réussie qu’est « La Valise vide » : Drieu n’aime pas le cosmopolitisme, Morand est une de ses cibles…

 

— On se souvient du magnifique travail d’édition, toujours à la Pléiade, que vous avez consacré aux œuvres autobiographiques de Sartre. Voyez-vous, malgré tout ce qui les sépare, un lien entre ces deux auteurs, surtout en ce qui concerne leur approche du moi à travers le romanesque ?

Sartre et Drieu ont tous deux été marqués par les idées d’Albert Thibaudet, dans La NRF, sur le romancier authentique qui crée avec « les directions infinies de sa vie possible », ou sur le « roman autobiographique », dans lequel le personnage peut magnifier ou bien au rebours déprécier l’auteur : Gilles, c’est Drieu plus un engagement aux côtés des franquistes en Espagne, Roquentin, c’est Sartre moins la puissance d’écrire. D’autre part, Sartre a lu Gilles, en s’indignant contre l’Epilogue fasciste, mais aussi en admirant certaines pages – d’où sa belle formule, « ce roman crasseux et doré ». Mais c’est plutôt au moment où il entreprend son autobiographie – et une autobiographie politique – que Sartre pense à Drieu comme à un point de comparaison, ou plus exactement d’opposition. On s’en rendra compte en relisant, dans le « Cahier Lutèce », inédit que nous avons eu la chance de publier en 2010, les notes que Sartre prend en 1954 ou 1955 sur divers textes de Drieu (Le Jeune Européen, Etat civil, Le Feu follet, Gilles, L’Homme couvert de femmes, Une femme à sa fenêtre).

 

— Quel(s) argument(s) avanceriez-vous si l’on venait à vous dire que Drieu est indigne d’occuper une place dans le « Panthéon » de papier qu’est la Pléiade ?

Je dirais d’abord que la collection de la « Bibliothèque de la Pléiade » n’est précisément pas un Panthéon : sa devise n’est pas « Aux grands hommes la patrie reconnaissante »… Elle publie de grands écrivains, pas forcément de grands hommes : Sade, Céline, Drieu, etc. Je dirais aussi que ce n’est pas non plus la « Bibliothèque rose » : il ne s’agit pas de transmettre la bonne morale aux lecteurs, qui sont assez grands pour juger par eux-mêmes, sans que s’interposent les condamnations hâtives de certains historiens ; il s’agit de donner à lire, sans absolution ni malédiction en sus. Je répéterais enfin, après Aragon et Malraux (il y a de pires garants, n’est-ce pas ?) que Drieu demeure un grand romancier (voir plus haut !), même s’il a ici et là des accès de paresse, de négligence – forme de dandysme, d’ailleurs… Et composante de son charme, s’il est vrai que le charme, comme suggérait un jour Vladimir Jankélévitch en l’opposant à la froide beauté parfaite, inclut volontiers « un atome de laideur »…

 

— Maintenant que les « grands témoins » des événements directs sont en voie de disparition, pensez-vous que les études sur la période de la collaboration littéraire vont connaître un tournant ? Comment, plus précisément, pensez-vous que l’image de Drieu va évoluer dans les prochaines années ?

Pour ce qui est des historiens de la collaboration littéraire, je ne sais pas vraiment. J’espère – mais sans nourrir à vrai dire aucune illusion… – qu’ils ne céderont plus à leurs péchés mignons : le procès rétrospectif, et le transfert tout à fait arbitraire de leur réprobation idéologique sur ou vers un plan esthétique (il est fasciste donc c’est un mauvais romancier, etc.), plan esthétique sur lequel d’ailleurs ils n’ont aucune compétence particulière, n’ayant certainement pas passé plusieurs années dans la familiarité et l’étude de ces romans et nouvelles ! Quant à l’image de Drieu, je pense que peut se manifester un certain apaisement critique, si l’on veut bien lire les textes eux-mêmes, tenir compte précisément des éclaircissements sans complaisance que nous avons essayé de donner dans l’Introduction, les Notices et les Notes (encore faut-il les lire !), et ne pas se contenter paresseusement du mythe Drieu. Il se peut qu’avec le temps la charge idéologique négative des œuvres de Drieu fasse moins d’effet, et que du coup l’on devienne plus sensible à ses qualités de romancier. Mais après tout, la polémique entretient elle aussi, à sa façon, la vie d’une œuvre…

 

— Vous avez cette formule, à la fin de votre introduction : « Gageons que le temps, qui nous éloigne de lui, le rapproche de nous. » Qu’entendez-vous au juste par là ? Que peuvent à cet égard retirer les romanciers contemporains de l’écriture d’un Drieu ?

Par cette formule j’entends simplement indiquer que plus de soixante ans après le suicide de Drieu, on n’est plus forcé de réagir à son endroit en fonction de critères exclusivement politiques, qui conduisent trop vite à le vouer aux gémonies. Je souhaite que l’on considère les deux aspects de sa figure, politique et littéraire, qui sans cesse se mêlent, en une contexture (c’est un mot de Bataille) indissoluble. L’Épilogue de Gilles, par exemple, est un texte où se composent l’évidente profession de foi fasciste, et certains signes de distance : par exemple la disparition de Gilles derrière Walter (c’est le pseudonyme qu’il prend), comme si Drieu devait augmenter la distance entre lui et son personnage, ou le fait que Gilles-Walter fait la guerre en Espagne avant tout pour se retrouver, et, du coup, la manière qu’il a de ne pas s’intégrer au groupe des phalangistes espagnols : il ne fait pas faisceau avec eux… On gagne à tenir compte aussi de ces éléments, c’est le grain même du texte, contre les simplifications des lectures trop vite idéologiques. – Quant aux romanciers contemporains, je n’ai pas de leçons à leur donner, évidemment. Mais chez Drieu, le goût des contradictions (Baudelaire déjà revendiquait le droit de se contredire), l’incertitude de soi, une forme de modestie à l’égard de son propre talent… Voilà des traits à méditer sans doute ! Et qui peuvent nous toucher : nous rendre Drieu plus proche, tout comme le jeu complexe, dans son œuvre, entre romantisme et cynisme (ce dernier phénomène est des plus actuels…).

 

— Serait-il envisageable de rééditer, avec un appareil critique conséquent, certains essais de Drieu ? Un tel projet vous semblerait-il intéressant ou vous paraît-il préférable de découpler le romancier de « l’homme d’idées », un peu comme c’est le cas (certes à une autre échelle) pour le Céline écrivain et le Céline pamphlétaire ?

On pourrait en effet rééditer, par exemple, Mesure de la France ou Le Jeune Européen, ou encore La Suite dans les idées, qui comportent une part d’autoportrait. Mais Socialisme fasciste (1934) ou Chronique politique (1943) ? Ces écrits me semblent moins intéressants, plus circonstanciels, et très militants, tout comme ceux qui ont été récemment rassemblés dans le volume intitulé Textes politiques 1919-1945 (Krisis, 2009). On pourrait aussi les juger pernicieux mais… est-ce même sûr ? Romain Gary, qui ne croyait guère à l’efficacité idéologique de la littérature, même d’idées, notait un jour : « Bagatelles pour un massacre ne convertit que des antisémites » ! Il reste que ceux qui s’intéressent à Drieu ne sauraient les ignorer : c’est le même homme qui en est l’auteur, il n’y a pas de coupure de principe entre l’idéologue et le romancier, je le répète. Pas plus chez Céline, comme l’ont montré Jean-Pierre Martin et Yves Pagès, que chez Drieu, qui écrivait lui-même, par exemple, dans son Journal, que Gilles est un « réquisitoire féroce contre le régime » – celui de la Troisième République. Il croyait donc, lui, à la puissance politique de ses romans… et donc a fortiori de ses textes d’idées ?

 

— Sur quel auteur portent vos projets de recherche actuels ?

Une vie se déroule en spirale, disait Sartre, une vie intellectuelle aussi… Je travaille donc de nouveau sur Bataille et sur Beckett. Mais j’ai envie aussi de continuer à méditer ce paradoxe : on peut être un salaud et en même temps un grand écrivain… Donc Céline, Drieu toujours…


Propos recueillis par Frédéric Saenen (mai 2012)

 

Pierre Drieu la Rochelle, Romans, récits, nouvelles, édition sous la direction de Jean-François Louette avec la collaboration de Hélène Baty-Delalande, Julien Hervier, Nathalie Piégay-Gros, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », n° 578, avril 2012, 1936 p., 72,50 €


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1 commentaire

anonymous

Oui, on peut avoir envie de lire un grand écrivain sans partager ses idées. Quelle faiblesse d'esprit que d'éviter de lire ceux dont on réprouve la vie (et même la pensée)!! A-t-on peur d'être influencé? C'est de l'enfantillage.