Interview. Serge Camaille : « Je laisse divaguer mon imagination »

Après avoir été libraire, pigiste, chroniqueur radio ou chef de publicité pour des journaux, Serge Camaille a décidé de ne plus se consacrer qu'à l'écriture. C'est dans les campagnes d'Auvergne et du Berry de ses jeunes années qu'il puise l'inspiration de ses histoires.

Sans trop dévoiler l'intrigue, qui est cet enfant du Carladès ?

Paradoxalement, cet enfant est un vieil homme de 95 ans, né au cœur du Carladès, cette belle province du Cantal, entre Cère et Goul. Il sollicite l’aide d’un écrivain public à Clermont-Ferrand afin de lui raconter sa vie pour le moins aventureuse parce qu’il veut laisser une trace à sa descendance. L’histoire se déroule donc entre 1910 et 2005.

Où avez-vous pioché vos personnages ?

Le personnage principal, René, m’a été inspiré par une rencontre avec un vénérable monsieur lors d’une de mes nombreuses dédicaces. Pour le reste, des rencontres fortuites dans les bistrots, ou tout simplement dans la rue… Et puis je laisse divaguer mon imagination.

En général, y-a-t-il une part d'autobiographie dans vos romans ?

Comme chacun d’entre nous, les auteurs, on retrouve toujours une part de nous dans nos romans. Ce fut vrai pour quatre de mes précédents romans. Mais pas pour L’Enfant du Carladès. Cette histoire que j’avais en tête depuis longtemps est totalement imaginaire.

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

Elles sont multiples. Quelquefois, un simple article lu dans un journal, une revue. D’autre fois, le fruit d’une belle rencontre, ou encore de simples bribes de conversation entendues çà et là.

Êtes-vous un grand lecteur ?

Tout dépend ce qu’on entend par là. Certains mois, je vais lire jusqu’à 12 livres, et d’autres je vais me contenter de 4 ou 5. Pour résumer, disons une centaine par an.

Qu'est-ce qui vous a poussé à ne vous consacrer qu'à l'écriture ?

L’envie, et le courage… Entendons-nous : il faut un certain courage pour ne plus se consacrer qu’à sa passion, en faisant abstraction de tous paramètres matériels.

Propos recueillis par Joseph Vebret (juillet 2017)

Serge Camaille, L’Enfant du Carladès, Éditions De Borée, juillet 2017, 255 pages, 17,90 €

 

 

 

 

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