Nam-bok, le choc de l'occident

Un auteur à tout faire. Thierry Martin est un illustrateur qui a rencontré un grand succès sous le pseudonyme de « Matrix » avec sa première série intitulée Le Pil, puis collabore avec Jean-Marc Mathis pour l’album Vincent, mon frère mort-vivant chez Soleil. Il enchaîne ensuite des adaptations, comme Le Roman de Renart, et des albums comme Au pays des ombres. Ici, nous avons à juger de son adaptation d’un récit de Jack London, Nam-bok.

 

Le retour du mort vivant. Au fin fond du grand nord, une femme attend, le long du rivage, le retour de son fils malgré les moqueries de la tribu. Jusqu’au jour où Nam-bok, le fils prodigue, débarque le long de la lagune. Il a alors plein d’histoires à raconter à la tribu, issues de ses pérégrinations dans le monde des blancs. Mais il n’est pas bien accueilli : Nam-bok ment à leurs yeux. ses histoires risquent, selon eux, de changer la nature même du groupe et de bouleverser ses croyances. Au final, il sera chassé.

 

Une adaptation austère et réussie. Nam-bok plaît dès le premier abord par son côté austère (foin des couleurs flashy !) et aussi par l’initiation double qu’il propose : celle de Nam-bok dans le monde des blancs et celle du groupe des indiens via le récit de Nam-bok. Au final, on a un album réussi, âpre. Donc recommandé.

 

Sylvain Bonnet

Thierry Martin, Nam-bok, Futuropolis, avril 2017, 104 pages, 18 €

 

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