Jacques Réda le modeste fanfaron

Toujours proche des interrogations existentielles et poétiques Jacques Réda propose des réflexions sur ce que les mots n'arrivent pas forcément à faire.
Il échappe ici à une visée platonicienne car la dimension physique n’est pas absente. Pour aborder la question du désir d'écrire, faire abstraction du corps ou chérir son manque ce serait d’ailleurs tomber dans une impasse.
D'où les multiples entrées stylistiques que l'auteur propose et qui incarnent sous divers aspects l’espace de la rencontre poétique et les blessures qu’elle induit.
Le physique rejoint donc la métaphysique par sauts et gambades, envolées et placages à travers une suite de textes jadis publiés en revues. Le poète ne veut surtout pas qu’on le prenne pour un Casanova : C’est à peu de chose près le contraire, écrit celui qui à l’inverse du Vénitien prétend ne rien maîtriser. Enfin presque...

Jean-Paul Gavard-Perret

Jacques Réda, Celle qui vient à pas légers, illustrations de Pierre Alechinsky, édition augmentée d’un chapitre supplémentaire, Fata Morgana, mars 2023, 96 p.-, 17€

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