Le Grand Troupeau, une traduction de Satoru Yamamoto


Pas de doute, il est des informations qui, tout d'un coup "mobilisées", "appelées", se "réveillent", s'ébrouent et se mettent aussitôt en route, circulant, d'abord invisibles sur d'invisibles pistes, à la rencontre d'autres avec qui elles ont une empreinte commune, une aimantation particulière, ou bien quelques atomes crochus décisifs : en effet, dans le même temps où je saisis mon brin de plume pour saluer la parution de la traduction du Grand Troupeau en japonais par les soins de l'ami Satoru Yamamoto qui vient tout juste de me l'annoncer, de son côté l'ami Pierre Renaud m'envoie copie d'une fort opportune dédicace d'Henry Poulaille à... Jean Giono !
Étonnantes rencontres au carrefour, tout à fait dans le droit fil des synchronicités chères à Jung !

En dehors de Voyage en Haute-Provence et de Giono, écrivain né, Satoru Yamamoto est l'auteur de nombreuses traductions de Giono, les seules disponibles aujourd'hui au Japon, citées ici en désordre de parution – Solitude de la pitié, Un de Baumugnes, Regain, Jean-le-bleu, Que ma joie demeure, Le Chant du monde. Et tout, récemment encore, Les Vraies richesses.

Mais revenons à nos moutons – c'est le cas de le dire ! Avec Le Grand troupeau, Satoru s'est de nouveau attelé à un rude et à la fois délicat travail dont – ne possédant pas la langue nippone - je ne peux rien dire de ​s​a qualité ; quoi​ ​que, connaissant par contre un tout petit peu le bonhomme je lui fasse totale confiance, le sachant, par de fréquentes conversations, passionnément passionné de l'écrivain de Manosque et ne voulant surtout pas le trahir. Je sais​ aussi​ que pour lui traduire est un art subtil et​,​ quelle que soit la distance entre l'esprit des deux langues, ce "transvasement" une forme, bel et bien, de réécriture sur le fil d'un sabre où, du début à la fin, la fidélité consciencieuse reste toujours scrupuleusement de mise.
 

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.