Giono et la langue provençale : aquelo impego !

Dès que, les yeux écarquillés, quasi incrédule, j'eus tout récemment pris connaissance de cette affiche, j'ai évidemment aussitôt ressenti quelques piquantes démangeaisons d'écriture !
Et pour cause : après avoir toute sa vie d'écrivain – à la moindre occasion, en effet, et au moindre prétexte – dit et écrit pis que pendre de la langue provençale, cela jusqu'à  même prétendre – par la plus pure mauvaise foi doublée de véritable malhonnêteté intellectuelle – pouvoir en nier l'existence, voilà que l'on retrouve ici Giono en tête d'affiche, et pas n'importe laquelle : Président d'honneur, s'il vous plaît, d'une Journée des écrivains provençaux organisée, de plus, sous l'égide de l'Association folklorique provençale de Ventabren !

Certes, son nom ne figurant pas dans la liste des présences effectives, il ne semble pas s'y être rendu ; mais n'empêche, en avoir, contre toute attente, accepté la présidence d'honneur...aquelo empego ! comme on dit en Provence quand on est plus que surpris.
Force est de constater en le cas – et cette affiche est une rare et précieuse pièce à conviction à verser au dossier – que Giono ne craignait pas, pour le moins du monde, les plus abruptes contradictions !

PS : je ne vais pas revenir aujourd'hui davantage à charge concernant les imbéciles et absurdes rapports de Giono à la langue provençale, mais quelques liens, ci-dessous, vers des articles connexes déjà parus ici pourront documenter les plus curieux des lecteurs.

André Lombard

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