Giono et la langue provençale : addenda

En regard du mémorable acharnement de Giono à radicalement dénigrer dès et autant que possible la langue provençale, n’est-on pas finalement en droit de se demander si le Prix Nobel reçu en 1904 par Mistral – l’un des deux seuls (avec Isaac Bashevis Singer) prix Nobel de littérature décernés pour des œuvres écrites dans une langue non reconnue officiellement par l'État auquel l’auteur appartient – ne lui aurait pas quelque peu passablement "ombragé" l'ego ?...
Car – en contre feu ? – il y eut tentative de ses amis, Henri Fluchère en tête, et de sa maîtresse Hélène Laguerre, au temps du Contadour, pour le présenter au Nobel alors que – Colline étant de 29 – il n'y avait pas même encore dix ans qu'il était publié !

André Lombard

PS 
: Cela dit, la langue seule ne suffisant bien évidemment pas à faire le meilleur écrivain, et bien que préférant, et de loin, la langue provençale au français, je préfère, et de loin également, lire Giono plutôt que Mistral.

Lucette Heller-Goldenberg, Le Contadour, un foyer de poésie vivante, 1935-1939, Les Belles Lettres, 1972, 390 p.-

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