World war Wolves : apocalypse lycanthropien

Prenez World war Z, remplacez les zombies certes véloces mais toute de même décérébrés, par des loups-garous affamés. Ce qui change, ce n'est pas la nourriture (les humains) ni la fin du monde, c'est l'organisation en meute et le projet construit de prendre le pouvoir tout en asservissant l'humanité au rang de bétail. 

A la suite de la propagation d'un virus, sans doute d'origine militaire, une épidémie transforme les hommes en loups-garou. La bestialité prend vite le pas sur l'empathie et une certaine dégénérescence intellectuelle conduit aux racines primaires de la chasse. Car le loup-garou ne souhaite rien sinon vivre en meute et dévorer de la chair humaine... 

Ce premier tome est celui la mise en place nécessaire des deux camps en présence et de la problématique de survie des humains, la concentration des survivants derrière de hauts murs protecteurs et l'égoïsme survivaliste de certains. L'histoire avance par séquences, le lecteur s'attache à certains personnages-narrateurs, mais en cas d'invasion de loups-garou, apprenez que chacun peut être dévoré... 

La transposition d'un genre devenu classique, le zombie-like, permet d'enrichir considérablement le scénario de base. Par exemple : les loups-garou parquent les humains comme un garde-manger, et jouent avec dans des mises en scènes cruelles, tout comme ils peuvent laisser vivre ceux dont ils ont besoin, notamment pour réparer leurs installations et équipements.

Les planches en noir et blanc sont magnifiques, la profondeur du trait permet de changer d'ambiance assez vite et, associé à un scénario qui ne laisse pas un instant de répit, pose d'emblée World War Wolfes comme un album indispensable. 


Loïc Di Stefano

Jean-Luc Istin (scénario) & Kyko Duarte (dessin), World War Wolves, tome 1 : Dieu a de l'humour, Soleil, juin 2014, 112 pages, 14,94 eur
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