Jérôme Bertin : mauvaise herbe

Né dans le Limousin profond, Jérôme Bertin – du moins son narrateur – passe son temps avec des garnements de son âge. Il y apprend la vie en ce qui devient une poésie d'apprentissage des plus fractales.
Naïf et peureux, il se transforme très vite aventurier et révolté contre le peu qu'il est ou qu'on le fait passer. Des vieilles mouchardes, des parents rugissent, des copains et des filles montrent leur cul et au milieu de tout ça commence des exercices de lecture (Artaud entre autres) ce qui permet de ne plus disparaître – même au cœur  d'une certaine solitude.
Le voici  bientôt et sine die auteur du premier titre du groupe Suicide et tout est en marche pour l'invitation au voyage. Dès lors une chose est sure : non le narrateur ne sera jamais un psychopathe.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jérôme Bertin, Rage tendre, Au diable vauvert, juin 2022, 250 p.-, 18€

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