Pathfinder, tome 3 – L'enfant de Lamashtu

Sur la piste des gobelins, le guerrier Valeros, la prêtresse Kyra, la sorcière Seoni, le sage Ezren, et le nain Harsk sont arrivés au campement des créatures. Mais les gobelins leur ont tendu une embuscade et les ont fait prisonniers. Les voici maintenant qui s’apprêtent à leur faire boire l’eau de Lamashtu, un breuvage aux effets destructeurs. Mais, heureusement, Merisiel a réussi à s’échapper : la voleuse elfe parviendra-t-elle à libérer ses compagnons de route et venir à bout de celle qu’on surnomme la Mère des Monstres ?

 

Dernier combat pour Valeros et ses amis. Nous les avions laissés en fâcheuse posture à la fin du tome deux. Et bien évidemment, il s’agit ici pour le scénariste, Jim Zub, de clore l’aventure en cours. Dans la grande tradition de l’heroic fantasy, cette dernière ligne droite est l’occasion d’un combat épique, contre un adversaire a priori bien plus costaud que nos héros. L’ennemi est puissant, monstrueux et les héros devront s’employer pour en venir à bout. Action, combat, magie… Rien ne manque à l’appel.

 

Jim Zub nous a toutefois réservé une petite surprise : il choisit le début de ce troisième album pour commencer à détailler un peu plus le passé des cinq personnages principaux, qui jusqu’ici se résumaient généralement à des archétypes du genre. Rien d’étonnant à cela puisque Pathfinder, la bande-dessinée, est l’adaptation du jeu de rôle (sur table) du même nom. Une adaptation réussie puisque les amateurs de « med-fan » (abréviation pour « médiéval-fantastique ») retrouveront avec bonheur tous les clichés de leur jeu, mais aussi l’ambiance particulière de l’univers de Pathfinder, c’est-à-dire un poil plus sombre que le tout-venant.

 

L’un des seuls défauts de cette saga, c’est peut-être qu’au final elle ne permette pas au lecteur de découvrir un peu plus Golarion, l’univers du jeu. Difficile pour les néophytes de se faire une idée plus précise des particularités de ce monde. Valeros et ses amis n’explorent pas beaucoup les territoires de Golarion, se limitant à un petit village, des marais et ses alentours…

 

Mon autre bémol concerne plus spécifiquement la version française. J’aurais, pour ma part, préféré un gros album format 173 x 265 mm, plutôt que trois albums au format franco-belge plus grand que l’original. Encore que ce format met bien en valeur le dessin énergique d’Andrew Huerta, un style qui colle parfaitement à l’ambiance de Pathfinder (mais qui ne fait pas vraiment dans la finesse, et sur des planches un peu plus grande, ce défaut se fait parfois sentir, surtout dans ce dernier opus).

 

Derniers coups d’épée donc, pour une saga certes archi-classique, mais qui conviendra aux joueurs de jeu de rôle qui veulent retrouver l’ambiance des bonnes vieilles parties de Donjons & Dragons. Une série qui plaira aussi à ceux qui ignorent totalement ce hobby et qui voudraient découvrir de l’heroic-fantasy un peu plus sombre que Le Seigneur des Anneaux et ses gentils hobbits.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Lire la critique de Pathfinder tome 1

Lire la critique de Pathfinder tome 2

 

Jim Zub (scénario) et Andrew Huerta (dessins)

Pathfinder, tome 3 – L'enfant de Lamashtu

Édité en France par Glénat (27 janvier 2016)

Collection Grafica

64 pages

14,95 euros

ISBN : 9782344012109

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