Jonathan Franzen :  pâle Americana

Saga familiale dans la banlieue de Chicago, ce premier volume d'une trilogie à venir, est raconté dans chaque chapitre par les divers acteurs de cette fiction.
Le titre tiré d'un morceau classique – repris par Cream la même année de l'époque racontée par le livre – évoque une manière de raconter une nouvelle fois une sorte de Summer of love".
L'écriture est banale dans sa précision méthodique et explicative qui étouffe le lecteur.  Bien moins corrosif que Les corrections, cela est poussiéreux jusque dans l'histoire d'amour entre un pasteur et une belle paroissienne.
Tout est long en des digressions indigentes et scolaires. La fiction est éculée au plus haut point même si Franzen est présenté comme le nec plus ultra fondateur d'un drame intime. Il tombe en vrille. 
Le prétendu potentiel du livre lasse très vite. Et c'est un euphémisme. N'est pas Roth qui veut.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jonathan Franzen , Cross Road,  traduit de l'américain par Olivier Deparis, Éditions de l'olivier, septembre 2022, 700 p., 26€

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