East of West, tome 6 – Psaume pour les déchus

Fin de cycle pour cette série qui mêle toujours avec élégance science-fiction, post-apocalyptique et western.
Depuis le début de East of West, Jonathan Hickman propose une intrigue touffue et originale. Jusqu’à présent, nous avions essentiellement suivi le parcours des nombreux personnages, mais grosso modo chacun de leur côté.
Réunion et trahisons
Ce tome 6, c’est donc l’occasion de les regrouper. Le monde est en péril : l’apocalypse approche, et le conseil des Nations doit se réunir. Évidemment, comme chacune des factions s’est évertuée à tramer moult complots et autres coups bas, on imagine bien que cette réunion ne se fait pas sans mal… et surtout sans victimes. Les alliances se font et se défont au gré des trahisons des représentants. Pour notre plus grand plaisir évidemment, puisque la dynamique de East of West repose en partie sur cet affrontement à distance entre les clans.
On ressort de la lecture de ce tome 6 avec le sentiment que l’intrigue a franchi un cap. Rien ne sera plus vraiment comme avant. La fin suggère que les prochains épisodes risquent de faire entrer la série dans une nouvelle configuration.
Mort et son fils
En dehors des factions du conseil et de ses escarmouches intestines, East of West raconte la quête d’un homme, Mort, à la recherche de Babylon, son fils. Là-aussi, l’intrigue avance puisque les deux personnages sont enfin réunis. Mais, comme souvent chez Hickman, cela ne signifie pas pour autant qu’on ait toutes les réponses. De nouvelles difficultés apparaissent.
Un mélange de style particulièrement réussi
Jonathan Hickman parvient à faire rebondir son histoire qu’il a méticuleusement installée dans les tomes précédents. En prenant un peu de recul, on se rend compte de la richesse incroyable de son univers. D’un côté, il mélange avec élégance des genres très différents, bien aidé par le style nerveux et fort à propos de Nick Dragotta. Pas sûr que East of West aurait autant d’éclat sous les crayons d’un autre artiste.
De l’autre, il y a un foisonnement narratif étonnant : chaque personnage est fouillé, chaque détail paraît pensé, chaque trahison semble cacher une nouvelle trahison. Au point que parfois, l’écriture peut sembler (à tort !) confuse. Suivez mon conseil : relisez les tomes précédents avant de vous lancer. Mais passé cet obstacle, quel plaisir !
► Et maintenant ? Plongez-vous dans la critique du premier tome de East of West !
Stéphane Le Troëdec
Les références
Jonathan Hickman (scénario) et Nick Dragotta (dessin)
East of West, tome 6 – Psaume pour les déchus
Édité en France par Urban Comics (17 mars 2017)
Collection Urban Indies
144 pages couleurs, papier glacé, couverture rigide
15,00 euros
EAN : 9782365779328
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