André Lombard : badinages consistants

André Lombard nous fait suivre un chemin disparate : J'ai tout bonnement rassemblé ces textes sans les avoir sélectionnés vraiment.
Au fil des jours et de livres, réflexions (parfois amères – sur les libraires par exemple), observations, rêves et même des poèmes. S'y croisent par exemple Lanza del Vasto, Matisse, Jacqueline de Romilly, Nikos Kazantzakis, Nadia Boulanger, etc.

Loin de tout cortège de mièvreries, se découvrent des songeries sans chercher à faire de l'effet. Sans ramener forcément à des fondamentaux, André Lombard représente sa vie sans chercher d'autres représentations que l’exacte résonance de l’expérience qu’il fait du réel de cette vie.

Sans pour autant aller jusqu'à  éprouver le réel comme l’espace et le moment où toute compréhension se  décompose (Bataille). À l’effort poétique l'auteur préfère ici un badinage néanmoins consistant. Et c'est ce qui fait le plaisir léger d'un tel livre qui se scinde, se rejoint, s'égare par mouvements soudains avec netteté dans toutes ses variations.


Jean-Paul Gavard-Perret

André Lombard, Dans le miroir des jours, La Carde éditeur (84750 Viens), aout 2021, 210 p., 20 €

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