Joyce Carol Oates, De la boxe : un uppercut littéraire

On connaissait les œuvres de l’immense écrivain américain : romans, nouvelles, essais, autobiographies, poèmes. On ne l’attendait pas sur un tel sujet : Joyce Carol Oates est passionnée de boxe depuis sa plus tendre enfance.

 

Son dernier livre, De la Boxe, est un uppercut littéraire : nul besoin de s’y connaître en sport pour apprécier les nombreuses références et anecdotes que l’auteur déploie autour de figures mythiques telles que Mohammed Ali ou Mike Tyson. Eloge de l’unique sport américain dont les énergies primaires, et souvent meurtrières, ne sont pas pudiquement détournées à l’aide d’objets comme des balles ou des palets, elle expose les liens profonds qui unissent son activité de romancière et les rituels de combats auxquelles elle assiste, d’abord en compagnie de son père. Ce livre est un drôle de texte : aussi efficace qu’un crochet, magistral comme un KO.

 

Cécile Coulon

 

Joyce Carol Oates, De la boxe, traduit de l’américain par Anne Wicke, Éditions Tristram, collection « Souple », octobre 2012, 256 pages, 8,95 €

1 commentaire

Une femme qui évoque (très bien au demeurant) un roman sur la boxe… écrit par une femme ! Car la littérature – et c’est là l’un de ses tours favoris – a le pouvoir de mêler les genres ; au point même, et c’est ici un lapsus calami riche de sens, d’accorder combats au féminin pluriel, comme si par-delà la boxe il y avait en filigrane le dessin de luttes féminines…