Histoires d'eau de Constance Chlore

Du fond des eaux fluviales que Chloé Chlore brasse remontent le monde, l'amour et le poème. Ce dernier donne une consistance à ce que l'eau a défait et dissout.

Mais l'élément aquatique n'est pas le seul à fabriquer des ruines. L'homme s'y emploie dans ses histoires collectives et- intimes. Car il existe bien des arnaques à l'existence produites par les attaques éclairs suivis de replis silencieux de fomenteurs et vrais escrocs qu'ils roulent en BMW ou logent dans les logements sociaux de villes électro-numériques.
Ce qui n'est pas incompatible.

Les belles de tels saigneurs en paient le prix. C'est vieux comme le monde et n'est jamais fini. D'où chez la poétesse l'importance de la constance afin que le chlore épure tant que faire se peu  l'eau saumâtre du fleuve humain.
Mais il ne faut jamais espérer de définitives ivresses : les hommes redeviennent cassants après la caresse. Et ceux qui se fendent de serments dérisoires et prétendent éclairer l'amour, n'ouvrent qu'à la nuit.

Jean-Paul Gavard-Perret

Constance Chlore, Le mot Orage, L'herbe qui tremble, mars 2022, 90 p.-, 16 €

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.