Les confusions organisées d’Elke de Rijcke

Dès  le titre le livre de Elke de Rijcke étale son  énigme entre toponymie et topologie. Il s'agit peut-être de juin replié sur avril là où le mai, où ce fait qui nous plaît est oblitéré.
Le tout  sous poésie programmatique indiquée dans une sorte de poème table des matières

L'auteure d’origine néerlandophone et qui  écrit en français ne fait pas l'économie de référents scientifiques dans sa poésie lorsque cela est nécessaire. Au contraire même : elle ne s'en prive pas puisque cela permet de préciser les émois et sensations du corps.

Le champ poétique se trouve donc en extension afin que s'expriment des réalités et représentations. Dès lors la biologie peut répondre présente avec quelques précautions que l'auteure précise.

Elke de Rijcke y saisit le monde et le corps dans une incision des épaisseurs par de tels paradigmes et ce afin que  l'épiderme tourne vers l’extérieur quitte à ce que des fourmis y courent et se servent librement / sauf de ton pénis.

Et ce pour une raison majeure : ce fruit est trop explosif et sape mon système limbique, écrit l'auteur. Elle se trouve dans l'obligation de l'évacuer, sans faire abstraction de la recherche de certains "fantômes".
Mais ne sont-ils que des fantômes dans un tel glossaire ?

Jean-Paul Gavard-Perret

Elke de Rijcke, Juin sur Avril, Éditions Lanskine, décembre, 2021, 176 p.-, 18 €

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.