Là où tout se lie : Elke de Rijcke

Elke de Rijcke propose dans son livre un cube quatre parties - Face 1, Face 2, Face 3, Face 4. Le tout à partir de celui gigantesque de l’artiste canadien  David Altmedj (The Flux and the Puddle) : minutieusement organisé mais labyrinthique où apparaissent des créatures hybrides anthropomorphes, végétales, animales  et minérales, écrit l'auteure qui y voit là une sorte de défi où surgissent des états psychiques et physiques au sein d’univers microscopiques et macroscopiques.
Le tout dans un jeu organisationnel et un exercice de "repons" et de réitérations qui créent une sorte de mystère de la vision en où tout se lie entre ce qu'on pourrait appeler un processus théorique et une pratique. Pour preuve ce segment : Un disponible devient visible : Juin drape sur moi comme ciel.
La prise de et sur le réel passe autant par l'abstraction inhérente au verbe qu'à une forme de sexualisation là où la puissance de l'éros suit son cours en un chevauchement de juin sur avril qui double un  jeu amoureux où la tête autant que les corps s'unissent. par pénétration à plusieurs niveaux entre ce qui vient des corps lorsque s'épouse en eux la germination de la terre.
Le tout pour une sacralisation de la jouissance féminine qui passe autant par les émotions que leur mentalisation qui les parachève dans une langue aussi riche que fractale et précise. Se crée un organisation orphique constitué de métamorphoses du dehors et du dedans.

Jean-Paul Gavard-Perret

Elke de Rijcke, Juin sur avril, éditions Lanskine, juin 2022, 120 p.-, 18€

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