Dehors, Dedans : Laure Forêt

                   


Pour Laure Forêt le corps, brillant par une certaine absence, est partout même dans les mains de l’autre qui y cherche la clé du paradis. Terrestre ce paradis : même s’il reste ambigu et complexe sous le minimalisme des dessins. Preuve que parfois l’être est un loup pour son autre, même s’il naît du désir qu’il lui porte et dont –sans doute – il ne se remet pas. Il ne cesse de vouloir le toucher dans une certaine blancheur (pureté ?)  qui souligne l’obscurantisme des rapports amoureux.

La main dès que le corps s’ouvre reprend la main. Elle gagne du terrain.  Fantasme ou non qu’importe. Laure Forêt à la fois s’en moque et le prend au sérieux. Elle met insidieusement les pendules à l’heure et tous les croyants d’accord en ouvrant les plastrons de la chair sans rien en montrer – ou presque. Tout est allusif là. Le corps reste l’appel du futur et le souvenir d’un passé édénique.

Jean-Paul Gavard-Perret

Parcours 40, Exposition collective, Magasin de papier, Mons (BE), Exposition  10 & 11 et 17 & 18 Octobre 2015. Dessin quotidien #1, Exposition collective, La Manicle/Satellite Brindeau, Le Havre, Exposition  du 8 Novembre 2015 au 27 Février 2016 .

 

.

Aucun commentaire pour ce contenu.