Puisque chante la nuit, de Théo Giacometti : quand le numérique permet la rencontre entre texte et musique

Le premier ouvrage de Théo Giacometti, jeune auteur de 23 ans, vient de sortir aux Éditions NeoBook. Son titre : Puisque chante la nuit.

 

Tout au long du livre, le lecteur trouvera des liens vers les morceaux de musique qui rythment le livre. Inspiré par des maîtres du genre tels que James Ellroy, Tony Hillerman, Jim Harrison, Pete Fromm ou David Goodis, ce thriller s’adresse à tous les amateurs du genre mais également aux mélomanes avec une ambiance musicale très présente tout au long du livre. Parmi les nombreux morceaux de musique on trouve : Me and the devil blues de Robert Johnson, Old man de Neil Young, Time after time et If you could see me now de Chet Baker, Girl from the north country de Bob Dylan, Feel like goin'Home de Muddy Watters, etc.

 

Un vétéran vieillissant parmi les quatre cents âmes de Merna, Nebraska. Des gens à l’existence faite de grisaille, d’alcool et de dettes. Des rêves qui s’éteignent trop vite. Des gens simples qui vont assister à l'agonie d’un homme dont la descente aux enfers sera aussi violente qu’une balle dans l’estomac. Où même la poésie ne survit plus à la douleur et que la vie devient aussi fragile que le silence de Long Creek. Car c’est en affrontant ses plus noirs démons que l’homme parvient à trouver la rédemption.

Où, parfois, grâce au chant de la rivière, la tristesse peut se réconcilier avec l’envol d’une libellule.

 

Vous pourrez également lire un extrait du livre ou écouter les extraits musicaux en visitant le blog dédié au livre : http://puisquechantelanuit.fr/

3 commentaires

Un argumentaire qui s’achève avec cette phrase « la tristesse peut se réconcilier avec l’envol d’une libellule » a le mérite de faire réfléchir le lecteur. Car toute réconciliation suppose une brouille. Toutefois, une brouille entre la tristesse et un envol reste difficile à cerner. Était-ce la tristesse qui s’en est pris à l’envol de la libellule... ou le contraire ? Nul ne le sait. Si encore l’envol n’était pas là, il suffirait d’imaginer qu’un différend  serait survenu en amont entre la tristesse et une libellule. Mais non, il s’agit bien de réconcilier la tristesse et l’envol de ladite libellule. Et cela est possible, nous suggère l'auteur : l’envol pourrait très bien faire ami ami avec la tristesse, et tout ça grâce à qui ? A qui ? Au chant de la rivière ! 

C'est tout de même beau la littérature lorsque la poésie et la syntaxe se réconcilient...

Par ailleurs, le rédacteur de l’article de promotion a jugé bon d’ajouter un lien vers le livre et son auteur. Mal lui en a pris. Car d’un simple clic nous découvrons les quelques lignes qui présentent le grantécrivain. Je les copie/colle ici sans rien ajouter. Je précise cela car tôt ou tard le responsable du site devrait corriger la prose ubuesque que voici :

 

Théo Giacometti est un écrivain français né en 1989. (…) passionné de tout ce qui permets aux hommes d'extraire les choses incontrôlables qui bouillonnent là, dans le ventre, et de les jeter tout là-haut, jusqu'aux étoiles.


Comment peut-on se qualifier d’écrivain français lorsqu’on ne maîtrise pas l’indicatif présent d’un verbe transitif du troisième groupe ? Comment peut-on parler sans rire "d’extraire des choses qui bouillonnent dans le ventre et de les jeter tout là-haut ? " (pourvu que ça ne nous retombe pas dessus.) Bref, la littérature est une maîtresse exigeante. Il ne suffit pas d’imaginer, de créer, puis de croire aux éloges faciles. Non, il faut se retrousser les manches. Apprendre la grammaire, la syntaxe, l’étymologie, l’orthographe. Il faut de la rigueur, lire, lire et relire… Puis, une fois publié, il faut savoir accepter humblement la critique quand elle est justifiée. 

Toutefois, Fakir, ceci n'est pas faux : "c’est en affrontant ses plus noirs démons que l’homme parvient à trouver la rédemption"