Le Procès, de Franz Kafka : résumé


Résumé : Le procès de Franz Kafka (1925)


Le matin de son anniversaire Josef K. est soudainement arrêté chez lui. Deux gardes l'informent qu'il est en état d'arrestation, mais ils ne lui disent rien des motifs, d'ailleurs ils ne savent pas quelles sont les charges, ils ne savent rien. K. est alors conduit dans la chambre d'une autre locataire, Fraülein Bürstner, qui se trouve être absent à ce moment là. Il est soumis à un interrogatoire tout aussi déroutant que bref par un inspecteur qui l’informe qu'il est en état d'arrestation, mais il est libre d'aller travailler à sa banque et continue à vivre sa vie comme à son habitude.

 

Après sa journée de travail, K. retourne chez lui. Il s'excuse auprès de sa logeuse pour le dérangement de son arrestation, ce matin, mais son propriétaire ne semble pas à au courant. Il attend ensuite Fraülein Bürstner afin de présenter des excuses pour l'irruption de sa chambre ce matin. Fraülein Bürstner est d'abord surprise par l'explication de K., mais le laisse dramatiser les événements de la matinée. Les bruits de K. réveillent le neveu de la logeuse qui dort dans le salon. Fraülein Bürstner supplie K. de partir, et, ce que faisant, il l’embrasse.

 

On dit à K. qu'une enquête sur son arrestation aura lieu le dimanche suivant. Quand il arrive à l'adresse de la cour, il est intrigué par le fait que le tribunal semble être situé dans un immeuble d'habitation dans un quartier pauvre. Comme on ne lui a pas donné une adresse précise, K. erre dans les immeubles d'habitation, jusqu'à ce qu'il tombe sur une blanchisseuse, qui lui explique où la cour se réunit.

 

Après s'être présenté au juge d'instruction, K. proteste de son traitement lors de son arrestation, et dénonce la Cour et ses fonctionnaires pour corruption. Mais, comme il a fini son discours, K. remarque que la cour est remplie de fonctionnaires de justice. Le juge d'instruction indique à K. qu'il a sérieusement nuit à sa propre cause par son comportement, mais K. refuse de participer à toutes les procédures et quitte la salle d'audience.

 

Malgré l'absence de convocation, K. retourne à la cour la semaine suivante. Là, il ne trouve que la blanchisseuse, qui l'informe que le tribunal n'est pas en session. La blanchisseuse, qui s'avère être l'épouse de l'huissier-audiencier, séduit rapidement K., et lui permet d'explorer la salle d'audience, où il découvre à sa grande consternation que les cahiers du juge d'instruction sont en fait des romans pornographiques. Un étudiant en droit balaie la cour et l'épouse de l'huissier-audiencier s’en va, sans doute pour coucher avec un juge. L'huissier de justice vient et propose de prendre K. sur sa tournée des bureaux de la Cour. Dans les bureaux délabrés de la cour, K. rencontre d'autres accusés, dont l'état physique révèle leur usure à force de subir leur procès. Tout d'un coup, K. se sent faible dans l'atmosphère moite du bureau, et doit  être escorté dehors, où l’air frais lui permet de retrouver ses esprits.

 

De retour au travail, K. ouvre la porte d'un placard à ordures pour découvrir les deux gardes qui l’ont arrêté plus tôt en train de se faire fouetter. Plus tard, l'oncle de K. lui rend visite et le réprimande de ne pas défendre son cas de manière plus rigoureuse. L'oncle de K. lui propose de lui faire rencontrer un vieil ami, un avocat de la défense nommé Huld. Quand ils arrivent, Huld commence à discuter avec le greffier en chef du tribunal et pendant ce temps K. est distrait par l’infirmière de Huld, Léni, qui lui montre le bureau de Huld et le séduit. Après avoir fait l'amour à Leni, K. rencontre son oncle qui, de nouveau, devant l'appartement de Huld, lui reproche de détruire toutes les chances de succès dans son procès.

 

Alors que le procès approche, K. est de plus en plus distrait et est incapable de se concentrer au travail. Il n'est pas satisfait des services de son avocat, qui ne semble pas faire de progrès dans son cas. À la banque, l'un de ses clients, un fabricant, lui offre une lettre d'introduction auprès Titorelli, le peintre de la cour. K. rend visite à Titorelli dans son atelier, où il voit les portraits des juges. Titorelli explique à K. qu’obtenir un acquittement sera difficile, et que la meilleure option pour K. est de reporter sans cesse le jugement final. Après avoir poussé K. acheter certaines de ses peintures de paysage, Titorelli montre à K. la sortie, qui, à sa grande surprise, s'ouvre sur les greffes.

 

K. décide finalement qu'il doit remercier Huld et prendre les choses en mains lui-même. Quand il arrive chez Huld, il rencontre un autre client, le marchand Block qui a mis tout ce qu'il avait, y compris son entreprise, dans sa défense. K. informe Huld qu'il veut se défaire se ses services, qui perd toute raison.

 

Quelque temps plus tard, K. est invité par sa banque pour accompagner un client italien qui souhaite visiter la cathédrale locale. Lorsque K. arrive à la cathédrale, pas de client italien. Après avoir regardé une partie de la cathédrale, K. est sur le point de partir quand un prêtre appelle son nom. Le prêtre se trouve être l'aumônier de la prison, et reproche à K. pour son indifférence pour son procès. L'aumônier raconte ensuite à K. une parabole sur un homme de la campagne qui cherche à avoir accès à la loi, mais il en est empêché par un portier. Après avoir discuté des nombreuses interprétations possibles de cette parabole, K. demande à l'aumônier de l'aider, mais ce dernier refuse.

 

C'est à nouveau l 'anniversaire de K.. Il est habillé pour sortir ce soir-là, mais il est surpris par deux hommes habillés de manière stricte. Les deux hommes le guident lui une carrière à l'extérieur de la ville, où l'un d'eux lui tient le son cou et l'autre le poignarde deux fois dans le cœur.


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Publié en 1925, et traduit pour la première fois en français en 1933 par Alexandre Vialatte pour Gallimard, Le Procès est le roman central de l'oeuvre de Kafka, et le fondateur du genre absurde au XXe siècle.

Le Procès a été adapté de nombreuses fois, notamment en BD par Jean-Claude Götting (Gallimard, "Futuropolis") et au cinéma notamment par Orson Welles (1962, avec Anthony Perkins)

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