Louis Savary : écrire, croire écrire, croire

Vagabond à sa manière, Louis Savary est aussi une sorte de chanteur des rues de l'existence. Il continue son long périple poétique en haikus et aphorismes. Jadis espiègle et léger, il devient grave à mesure que le temps devient plus court.

Il n'est plus le même mais reste notre semblable, notre frère. Désarçonné il se donne toujours de l'espoir et en accorde à son lecteur. Le Belge n'est jamais hors sol, c'est pourquoi il reste un compagnon merveilleux ailé et aussi ancré dans son statut de poète qui dit ne plus écrire pour être lu mais pour essayer de me comprendre.

Son apprentissage permet de comprendre ce que parfois nous voulons nous cacher. La comédie continue même si elle devient plus grave en ses sables émouvants.
L'auteur sait combien désormais les poètes sont les oubliés de la littérature et qu'ils ont bon dos : Ayez l'obligeance / de ne pas écrire / sur le mien. Nous nous permettrons cette offense pour un auteur qui continue à nous enchanter. 


Jean-Paul Gavard-Perret

Louis Savary, Sables émouvants, Les Presses Littéraires, 2021, 102 p.-, 15 €

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