Adam Blake, Le code du démon : Le retour de la Tribu de Juda

Adam Blake est d’abord un scénariste de bandes dessinées et pas n’importe lesquelles puisqu’il s’agit X-Men et de Fantastic Four. Son premier thriller, l’Évangile des Assassins, mettait en scène Heather Kennedy et Leo Tillman poursuivant les Messagers, les soldats à la solde de la tribu de Juda, une secte millénaire reposant sur l’évangile apocryphe de Juda Iscariote. Le code du démon sonne le retour des deux héros.

 

Heather Kennedy a quitté la police londonienne depuis trois ans : la mort de son coéquipier et de plusieurs de ses collègues, assassinés par les Messagers de la Tribu de Juda, l’ont poussée à démissionner et à se tourner vers le secteur privé. C’est ainsi que son vieil ami Emile Gassan l’engage pour enquêter sur un cambriolage d’une annexe du British Museum. Si rien ne semble avoir disparu au premier abord, Heather découvre rapidement qu’un livre a disparu. Ecrit par Johann Toller, un illuminé du XVIIe siècle, cet ouvrage regroupe une série de prophéties annonçant l’Apocalypse. Lorsque ces dernières commencent à se réaliser et qu’Heather est attaquée chez elle par deux Messagers, il ne lui reste plus qu’une seule solution : contacter Léo Tillman. Dans leur enquête, ils vont être aidé par un jeune bleu qui y perdra sa naïveté et d’une jeune fille de dix-neuf ans, elle-même membre de la Tribu. L’enjeu est de taille : empêcher la mort d’un million de personnes.

 

On l’aura compris le code du démon est la suite directe de l’Evangile des Assassins : on y retrouve les personnages principaux, Heather Kennedy et Léo Tillman, mais aussi les « méchants » à savoir la Tribu de Juda. Dans ces conditions, le risque est évidemment un manque d’originalité du second tome d’Adam Blake. L’intrigue présente un certain nombre de similarités : un livre interdit, les mêmes héros, des assassins surentraînés. Mais la Tribu de Juda n’a pas tout à fait le même rôle que dans le premier opus : par l’intermédiaire de Diema, elle va devoir s’allier à Heather et Léo pour stopper une branche dissidente de la Tribu bien décidée à accélérer l’avènement des Elus. Une course poursuite s’engage donc entre l’Europe et les USA enchaînant des scènes dignes d’un scénario de film d’action. Pourtant l’intrigue ne passionne pas plus que cela car elle manque de véritables rebondissements. Les personnages sont beaucoup plus intéressants : on a ici une héroïne lesbienne, un ancien militaire, une jeune fille de dix-neuf ans qui pourrait être le sosie de Nikita et un jeune bleu qui alterne les bourdes et les traits de génie. Les relations entre les différents personnages évoluent et rythment le récit. Pourtant, une fois encore pas vraiment de surprise.

           

Le code du démon est donc un de ces thrillers comme il en existe tant : pas bon, pas vraiment mauvais mais qui permet de passer le temps et qui tombera à point pour ceux qui n’ont pas grand-chose à lire pendant leurs vacances.

 

 

Julie Lecanu

 

Adam Blake, Le code du démon, traduit de l’anglais par Véronique Gourdon, MA éditions, avril 2013, 419 pages, 19,90 €          

           

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