Centenaire Proust : Un amour de Swann, orné par Pierre Alechinsky

Il y a cent ans paraissait Du côté de chez Swann, le premier volume d’À la recherche du temps perdu. Une œuvre dont tout le monde parle, mais qui l’a lue dans son entier ? Bien peu de lecteurs, finalement ; et la polémique habille bien des discours creux, à commencer par ceux qui dénaturent l’intérêt du premier tome. Et donc de l’univers de Swann. Un amour de Swann est un fragment de l’œuvre, la seconde partie Du côté de chez Swann et certainement la plus intéressante, la plus pétillante. N’oublions pas que Marcel Proust concevait son livre comme une sorte d’instrument d’optique à l’aide duquel chaque lecteur lirait en lui-même… De là à relire toute la Recherche tous les dix quinze ans il y a un pas que j’aime à (re)franchir…

 

Avec moi un drôle de peintre calligraphe qui s’est attaché à orner, comme le furent les tapuscrits anciens, les marges du livre avec quelques traits légers, disparates, élégants mais jamais inutiles. Ne feuilletez pas trop vite, la tentation du pire pourrait vous écarter du dessein de l’artiste. Chaque enluminure est figure. Portrait, croquis, esquisse, déliés et pleins formatent des ombres, incitent des soupirs, invitent à réfléchir, à relire un passage.

 




Gros livre, volumineux et donc à maintenir sur une table de lecture pour ne point le perdre des mains et l’abimer et surtout pouvoir le maintenir ouvert, et bénéficier de ces reflets Sienne et bleus… 

Marquant ce centenaire de belle manière, cette édition compte en sus des exemplaires de tête, emboîtés,  qui comportent trois estampes originales… existent aussi vingt-six suites d'épreuves de chapelle...

Rien n’est trop beau pour marquer cette œuvre essentielle de la Littérature mondiale.

 

François Xavier

 

Marcel Proust, Un amour de Swann, orné par Pierre Alechinsky, Gallimard, octobre 2013, collection Blanche, 250 x 325, 205 p. – 39,00 €


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anonymous

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