Mary Higgins Clark, La boîte à musique : Le portrait des rich and famous américains

Parker Bennet, un financier adepte de la pyramide de Ponzi  qui a disparu avec cinq milliards de dollars est devenu l’ennemi public numéro un. Tous, des épargnants spoliés aux autorités veulent sa peau. Tous ou presque sauf sa femme Anne et son fils Eric qui lui gardent toute leur affection même s’ils ignorent s’il est encore vivant ou mort comme il a tenu à le faire croire.

Contrainte de changer de standing, Anne fait appel à la designer qui avait décoré leur immense villa des années fastes, Glady Harper et son assistante Lane pour aménager une maison beaucoup plus modeste. Peu à peu, Lane va se reprocher d’Eric, le rejeton stigmatisé qui tient à rembourser sur ses propres deniers les petits épargnants que son père a ruinés. Une belle relation débute entre le garçon méritant et la jeune veuve candide qui croit plus que tout à l’amour et découvre avec étonnement un monde où l’on peut refaire l’agencement de son appartement pour cinq millions de dollars.


Mais comme toujours avec Mary Higgins Clark, de graves écueils ne tardent pas à se dresser  sur leur chemin. Le beau père de Lane notamment la met en garde sur la personnalité de son chevalier servant. Il n’est pas le seul. Le doute s’instille peu à peu dans l’esprit de la jeune femme comme dans celui des lecteurs.


Une fois de plus, la romancière dresse le portrait des rich and famous américains. La galerie de portraits est savoureuse avec une comtesse au nom ridicule, un fils  au passé ambigu, une chef d’entreprise au caractère bien trempé.


Visiblement inspirée par les personnages de l’affaire Madoff, l’auteur signe un roman à la petite musique suave mais au rebondissement efficace et très inattendu.


Brigit Bontour

 

Mary Higgins Clark, La boîte à musiqueAlbin Michel, juin 2015, 357p., 22,50€ 

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