Mathias Lair et le sourire du bouddha

Grâce à son voyage dans le Mahânari Express, bercé par le rythme de staccato  des bogies du train, Mathias Lair se trouve entrainé dans une dérive où se mêlent non sans humours êtres et choses vues et la remémoration des croyances anciennes de l'Inde dont il fait revivre, à travers l'évocation entre autres de Védas, des dieux moins pudiques que le nôtre.

Certains ont tenté d'en venir à bout. Récemment encore un évangéliste américain a tenté de convertir les descendants de ceux qui depuis soixante mille ans sont porteurs de croyances qui perdurent. Mais il n'a pas eu le temps d'importer sa grippe bien / physique ni sa spirituelle vérole.

Reste la folle espérance d'évocations qui dépassent les pauvres visions de notre civilisation. Trop longtemps elle ignora le zéro et le vide, et par la division première au moment de l'origo, ce qui clame le corps l'alliance de la physique et de la métaphysique.
D'où ces proèmes, prolégomènes à la divinité de la chair. S'y trouvent la seule voie et la joie toute intérieure.  C'est alors que s' épanouit le sourire du bouddha.

Jean-Paul Gavard-Perret

Mathias Lair, Proèmes indiens, Éditions Pétra,  mai 2022, 108 p.-, 15€

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