Wonder Woman, déesse de la guerre, tome 3 – Résurrection

Zeke, le jeune fils de Zeus et de Zola, une simple mortelle, est atteint d’une étrange maladie, plongé dans un sommeil dont il ne se réveille pas. Sur le conseil d’Héra, Wonder Woman se rend au temple de Gaia, déesse des femmes et des mères. Elle y fait la connaissance d’Hécate, déesse de la magie et de la sorcellerie. En échange de de son aide, cette dernière demande à la super-héroïne de lui apporter les trois orbes magiques du bassin d’Héra. La quête de Wonder Woman pourrait bien la conduire à révéler les sombres secrets des dieux…

 

Ce troisième tome marque la fin du travail de Meredith Finch sur la série Wonder Woman. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la jeune scénariste n’aura pas été épargnée par les détracteurs (lire mes chroniques des tomes 1 et 2 sur le Salon Littéraire). Meredith Finch paie probablement ses choix narratifs. En prolongeant le travail de Brian Azzarello, elle s’est ainsi mis à dos les fans du précédent scénariste, et ses détracteurs. Les premiers parce qu’ils trouveront forcément que c’était mieux avant ; les seconds parce qu’ils espéraient un retour à la Wonder Woman d’avant New 52.

 

Mais revenons à ce troisième tome. Meredith Finch a écrit une intrigue qui fonctionne en stand-alone, à quelques petits détails près. Il s’agit donc de raconter comment l’héroïne va sauver le petit Zeke. Si elle cède à quelques ficelles assez grosses (le coup du passage secret qui s’active presque par magie), son histoire n’est pas désagréable. Le problème vient surtout du fait que Meredith Finch semble ne jamais savoir comment utiliser ses idées.

 

Le cas du dragon en est un bon exemple. En soi, voir Wonder Woman affronter un énorme dragon, pourquoi pas ? Ne serait-ce que graphiquement, cela peut faire une bonne scène. Qu’ensuite, elle et le dragon finissent par s’allier, passe encore : cela peut faire de belles images montrant l’héroïne chevaucher la bête. Malheureusement, Meredith Finch passe à côté, n’utilise qu’une toute petite partie du potentiel de l’idée, avant de l’abandonner trop vite. Dommage.

 

Si David Finch est toujours crédité au dessin, il n’illustre qu’une poignée d’épisodes. La bonne idée, c’est d’avoir choisi Scott Hanna à l’encrage. Le trait de ce dernier adoucit énormément l’aspect esquissé du style de Finch. Le résultat est plus que convainquant, mais malheureusement, le duo d’artistes est remplacé rapidement par Miguel Mendonca au trait plus passe-partout.

 

La période Meredith Finch touche donc à sa fin sur un tome 3 certes moyen, mais agréable. La scénariste n’aura pas marqué le personnage de son empreinte, coincée entre un héritage lourd à porter et des espoirs difficiles à assumer. La suite, ce sera avec la saga Rebirth, et le retour de Greg Rucka au scénario, déjà annoncé comme une très belle période pour la série. Et avec la sortie du film Wonder Woman sur nos écrans, les fans de la belle Amazone peuvent être sûr d'être comblés cette année : le catalogue Urban Comics s'annonce phénoménal en ce qui la concerne : nous y reviendrons, bien entendu.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 


 

Lire la chronique de Wonder Woman, Déesse de la guerre, tome 1

Lire la chronique de Wonder Woman, Déesse de la guerre, tome 2

 

Meredith Finch (scénario), David Finch, Miguel Mendonca (dessin)

Wonder Woman, déesse de la guerre, tome 3 – Résurrection

Édité en France par Urban Comics (13 janvier 2017)

Collection DC Renaissance

15,00 €

152 pages en couleurs, papier glacé, couverture cartonnée

EAN : 9791026810834

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