Nous allons tous mourir, mais comment ?

L'été et  les vacances sont aussi des moments où l'on se pose pour réfléchir, où l'on prend du temps pour méditer.
La mort...voilà bien  le dernier des tabous, notre société la nie tellement qu'elle veut l'éradiquer, la science rêve de faire de nous des immortels et les politiques entendent nous laisser branchés même moribonds.

La politique de l'autruche fait recette de toute façon.

Ma mort m'appartient est un livre d'entretien,  Jean-Luc Romero, président de l'ADMD*, échange avec Claire Bauchart sur son combat pour légaliser l'aide à mourir active. L'hypocrisie de la loi Léonetti  n'en finit pas d'agiter les consciences.

Ces quelques mots à propos de ce livre que je viens d'achever de lire sont vous l'avez compris, totalement subjectifs, puisque je l'avoue,   je suis adhérente de l'ADMD.  Oui ma mort m'appartient et j'entends autant se faire que peut prévoir de la maîtriser en cas d'intolérable souffrances.

Choisir sa mort en cas de maladie incurable et de souffrances morales et physiques sans plus d'espoir,  paraît une obscénité aux adversaires du Droit de mourir dans la dignité. Pourtant notre mort nous appartient bien  au même titre que notre vie. Il ne devrait même pas être question de demander la permission pour mettre fin à  notre existence soudainement à  mille lieues de nos convictions. 
Une mort digne n'insinue pas que la mort et la maladie soient dégradantes.  Ce qui est indigne pour beaucoup, c'est une fin de vie dans la  douleur, la perte totale d'autonomie, la déchéance, l'usage de la survie artificielle. La dignité, comme la mort sont une affaire intime.  On peut y réfléchir.

Anne Bert

* ADMD : Association pour le droit de mourir dans la dignité

Jean-Luc Romero, Ma mort m’appartient, éditions Michalon, 2015, 128 pages, 13 euros.

  • Lire aussi sur le même sujet, une vision qui s'oppose à la légalisation de l'euthanasie

1 commentaire

bbhhh

Je vous donne tout à fait raison et, merci de me rappeler de m'inscrire à ADMD