Rue Farfadet : un polar elfique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

‘Rue Farfadet’ de Raphaël Albert est un enchantement obscur, une sublime alliance de polar et de Fantasy. Sylvo Sylvain, elfe, détective privé, âme tourmentée, créature des forêts, déracinée,  personnage hautement cynique qui noie son quotidien dans des affaires de mœurs sordides. Séducteur invétéré, alcoolique notoire, il sombre lentement dans la décadence rongé par les remords et la solitude de l’exil. Le héros est ainsi, planté, sensible et plongé dans l’autodestruction. Mais, il nous faut maintenant parler du décor de cette aventure palpitante de bout en bout. Vous allez découvrir Panam (Paris dans les années 1880), capitale industrielle sombre, envoûtante et mélancolique, envahie par les nains, les magiciens, les élémentaires, les ondines, les orques et les gobelins. Fable piquante d’ironie, métaphore sociale et politique, ‘Rue Farfadet’ évoque de nombreux thèmes philosophiques tels que le racisme et la lutte des classes. C’est aussi l’histoire d’une grande conspiration terroriste qui transpercera le cœur du héros et le conduira des bas-fonds aux affaires ducales. Sortilèges dévastateurs, trolls terrifiants, attentats, magie de bataille, l’action est au rendez-vous. Un récit haletant et très poétique, baudelairien, teinté de spleen et d’idéal. Un style efficace, une histoire rythmée foisonnantes de détails féeriques. Du grand Steampunk à la française. Motos à vapeur et chauffeurs de taxi centaures vous attendent, plongez-vous dans le Panam de la rue Farfadet.

Quatrième de couverture : Les extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé.

Peuplé de références, de personnages truculents, d’humour et d’humeur, Rue Farfadet est un roman que le lecteur gardera longtemps en mémoire.

Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Chapeau melon vissé sur le crâne, clope au bec, en compagnie de son fidèle ami Pixel, il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères à photographier, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux que tout ceci. Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars, les cafés et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...

Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Dans ce premier roman Raphaël Albert déploie un art consommé de l’écriture. Il nous fait palpiter au rythme d’une histoire passionnante de bout en bout. Il trousse avec style un personnage attachant et original et invente un univers surprenant de fantasy steampunk où l’on croise centaures taxis, motos à vapeur et magie de bataille.

 

Eric Leroc 

 

Raphaël Albert, Rue Farfadet, Editions Mnémos, 280 pages,  9,90 Euros

 

1 commentaire

Ici je pense que le fantastique l'emporte sur les éléments issus du genre policier, donc je pense que cette critique serait plus adaptée à la rubrique SF-Fantasy.