Mark Pritchard : Il n’y a pas de musique mais que des musiciens

                   













Eclectique, depuis trente ans, Mark Pritchard a traversé bien des genres que l’électro recouvre : Ambient house, electronica, electro hip-hop, etc. ont été boosté par l’artiste anglais sous divers pseudos et groupes. « Under the Sun »  est son premier album non confidentiel sous son propre nom. C’est une parfaite réussite proche du minimalisme : l’artiste y flirte avec des « boucles » chères à Glass et Reich. Dominée cette « technique » est capable de maximiser les sons.










Ils deviennent, ici, somptueux, cérémoniels, traversent diverses possibilités couplées à des interventions vocales (celle de Tom Yorke au premier plan).  L’album renoue avec les premières expérimentions de l’artiste dans les années 70. Celui qui est imbibé de la culture clubbing aborde ici des formes simples, fluides, atmosphériques : le beat n’a plus besoin d’être scandé : une forme harmonique le crée.


La musique britannique est portée à son plus haut niveau et il convient de placer « Under the Sun » parmi les albums de l’année. L’artiste, comme un Brian Eno, est capable d’y sculpter une sorte d’autoportrait en rien désincarné. Intimiste, l’album fait une belle synthèse de ce que l’électro peut proposer.


Jean-Paul Gavard-Perret


Mark Pritchard, “Under the Sun”, Warp, 2016.

 

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