Weyse Blood : faire du vieux avec du vieux

La brune américaine (au visage d'ange pour  Bobos) a grandi au sein de chants religieux avant de quitter le cocon familial et partir adolescente avec sa guitare à travers son pays.

De Los Angeles est offre son troisième album (sauf erreur) sans grande nouveauté. La voix est belle mais attendue. Peu d'aspérités dans l'ensemble. Cela "sent" comme beaucoup d'albums du temps  la révision des 70'. Avec certains passages psychédéliquement pompeux.

L'artiste fait du vieux avec du vieux entourés des  "rivalvers" qui façonnent l'orchestration et la production prétentieuse par bien des points. Ils noient les morceaux sous des empilements superfétatoires et spécieusement alambiqués.
Considéré par certains comme un chez d'oeuvre, l'album est au mieux de l'easy listening suranné mais haut de gamme sans rien d'exceptionnel néanmoins.

L'architecture est presque rococo. Et nous sommes bien loin d'une Linda Perhacs par exemple. Certes à l'utopie des années psychédéliques  insouciantes ou utopiques font place une zone de désenchantement du temps que soulignent le titre et certains textes de l'album.

Sans eux les ballades orchestrales pouvaient entraîner au naufrage de ce "Titanic" aux références trop nombreuses pour créer un univers réellement touchant. Est-ce l'influence des chants réligiueux de son enfance ?  L'album est bourre-chrétien même si les intentions et les ambitions néo-liturgiques sont indéniables.

Jean-Paul Gavard-Perret

Weyse Blood, Titanic Rising, Sub Pop / Pias, 2019

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