Nathalie Guiot : confinement et "creuxations"

Nathalie Guiot et ses invitées plus que raconter l'expérience de leur confinement respectif ont, en quelque sorte, rebondi sur ce temps de vacance pour toucher à la vie nue que chacune jusque là avait plus ou moins laissé de côté.

Existe donc en mots et images l'équivalent d'une essentialité au moment où créer n'est plus seulement dire ou imager mais faire.
AgnèsTurnauer, Barbara Polla, Aurélie Gravas, Les Bismuth, Nathalie Guiot elle-même et bien d'autres plutôt que subir un sabordement programmé créent de nombreuses bouffées de vie.

Face au vide du moment et plutôt que de se perdre dans des pensées mystiques ou dans la dépression, de telles femmes s'activent et se refusent au renoncement. Elles créent des irruptions intempestives dans le régime de l'existence pour envisager que la vie est potentielle plus que cumulative.

Si bien que dans un moment d'arrêt elle se met à bouger bougrement. Les créatrices accordent en conséquence un démenti au réel tel qu'il est imposé en le nourrissant de leurs creusements.
Ils ne génèrent pas du vide mais divers types de flux atmosphériques ou non.

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Nathalie Guiot et all, Traversée, édition Ishtar, Bruxelles, septembre 2020, 144 p.-, 30 euros

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