Le confiteor d'Olivier Apert

Il n'est pas jusqu'à la traduction d'une carte d'un restaurant de Postdam de donner à Appert l'occasion d'écrire tout mais pas n'importe quoi. Sauf sur la musique le plus abstrait des arts pour Schopenhauer et le plus spirituel selon l'auteur.

Il justifie longuement son choix jusqu'à déplacer l'équilibre d'un livre qui jusque-là allait par sauts et gambades entre sauvagerie mais dandysme voire en un stoïcisme mélancolique et joyeux.

Bref – à l'exception de la musique et quoi que (cf. No beach to day) – le livre de nourrit de tout : de l'improbable et de l'impropre comment dire et son comment taire. Il y a là bien des allusions à la peinture (Hopper, Vallotton et bien d'autres) et un bric-à-brac d'objets (rouleaux de P.Q., break 404, chouchous, cocotte-minute, lames Gillette, etc.).

Il n'empêche que comme dans les romans de gare tout finit par l'amour. Il n'en reste pas moins qu'un tel roman demeure plutôt de garde ou d'avant-garde. Les confiteor de l'artiste s'ils ne sont pas traités comme chez Baudelaire, sont le fait d'un interventionnisme où l'absence de point de vue n'est qu'une vue de l'esprit.

Jean-Paul Gavard-Perret

Olivier Apert, Le point de voir, Lanskine, novembre 2021, 90 p.-, 15 €

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