Joël Baqué, La fonte des glaces : Manchot mais pas trop

Joël Baqué prouve combien la glace des banquises prend parfois une odeur vanille pour peu qu’un être  - aussi banal qu’il soit - tombe amoureux d’un Manchot Empereur… Qu’on se rassure il n’est pas question de zoophilie mais de fable écologique. Adepte des soties l’auteur présente la biographie posthume d’un charcutier en retraite touché par la grâce eu égard à son oiseau empaillé trouvé dans une brocante par le mutique parmi les silencieux.

Sortant de sa léthargie et d’un ennui de vieil enfant unique, il fonce, après s’être dûment documenté, vers les deux pôles à la recherche des semblables et frères de son manchot. D’où une suite tintinesque d’aventures inuïts et inouïs où il n’est pas jusqu’à des biscuits soviétiques avariés à devenir des héros passagers.

Mais le seul maître à bord reste celui qui devient icone aussi involontaire que mondiale de l’écologie perché sur l’iceberg qu’il finit pas ramener dans la rade de Toulon. Que ceux qui ne supportent pas les romans à thèse se rassure, la fiction - de l'enfance du charcutier à la fin du  major dôme tient par le rire. Il secoue les boyaux des lecteurs plus que des cochons. Et ce même si certains truismes laissent planer un doute.

Jean-Paul Gavard-Perret

Joël Baqué, La Fonte des glaces, P.O.L, août 2017, 288 pages, 17 €

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