Dans L’heure du diable, le dernier livre de la trilogie Evangile, démarrée en 2017 avec Le jour du chien  Patrick Bauwen frappe fort, très fort. Son héros Chris Novak, médecin, comme l’auteur est devenu agoraphobe, ce que n’est pas le docteur Bauwen. (Il est chef de service dans une clinique d’île de France sous un autre nom).
Le héros ne peut donc plus exercer qu’en vidéo-consultation. Bien sûr, tout dérape avec un mystérieux patient qui consulte à trois heures du matin et entraîne le médecin sur des sentiers qu’il aurait préféré ignorer.

En même temps, une femme vêtue en sorcière est retrouvée morte, percutée par un train, la lieutenant Audrey Valenti, toujours sur le fil, enquête. Ses recherches vont se croiser avec celles de Novak et ils vont tout mettre en œuvre pour démasquer le psychopathe qui sème la mort depuis des années.

Beaucoup d’action, beaucoup d’humour, des personnages à la psychologie très fouillée caractérisent ce livre. Fidèle à sa réputation, Patrick Bauwen offre un roman à la fois terrifiant et pétri d’humanité.

Brigit Bontour

Patrick Bauwen, L'heure du diable, Albin Michel, août 2020, 473p.; 21,90 €