Paul-Armand Gette chevalier du Graal

Quoi de plus vivifiant que l’œuvre ouverte et en même temps tourné vers un certain retrait de P-A Gette ?
Il y existe toujours un arc tendu entre le réel et son fantasme, une suite de  réarrangement de l’avant  et de  l’après. Et surtout de l’origine du monde.
Mais Paul Armand Gette n’est pas un ogre. Toutes ces groupies vous diront du bien de lui. Il suffit de demander à ses artistes fans (Cécile Hug et Tamina Beausoleil par exemple).
Chez lui l’épiderme s’exfiltre autant  des discours moraux et politiques que de la crudité. Les insistances profératrices font place au recueillement (à tous les sens du terme) d’Aphrodite avec autant d’amour que d’humour.

La vie prend le relais de ce qui la contrarie. Il suffit parfois de quelques lignes en volutes ou de rapprochements intempestifs. Certes ceux qui ne chérissent que la fête du slip n’en n’auront pas pour leurs euros. Mais pour celles et ceux qui chérissent le féminin, ils trouveront la masse manquante qui donne à l’univers une énergie de tendresse et de volupté.

Pour P-A Gette il n’existe qu’un Graal. La femme vaut donc tous les vases sacrés et l’auteur en devient le Pèrce-val qui pour accéder à  la région nue de l'expérience intérieure use éventuellement de la litote. Néanmoins il n’existe aucun doute sur le lieu d’origine de l’univers.
C’est pourquoi à tous les Starwars nous préfèrerons ce Martin-Guerre-des-Etoiles.

Jean-Paul Gavard-Perret

Paul-Armand Gette, Mille et un dessins, Editions Galerie de France, Exposition Le Studiolo, 15 mars- 21 avril 2018.

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