Le mauvais genre de Paul-Armand Gette

Alice – figure centrale des préoccupations de Paul Armand Gette – nous projette ici dans un voyage au cœur d’une œuvre qui, depuis plus de 60 ans, se joue des conventions et se réclame d’une liberté. Elle seule permet le jeu avec l’autre côté du miroir.
Il s’agit du plaisir de composer des éléments plastiques qui entretiennent entre eux une infinité de relations possibles au nom de l'art. Il m’a toujours semblé être l’espace où justement la liberté rencontrait le moins d’entraves, dit Gette. Il y poursuit sa longue école buissonnière, sa fréquentation des bords en tous genres - voire surtout du moins pour certains le "mauvais".
L'imago se construit à mesure que les images se déploient et cheminent là où la figuration prend valeur d'aura ou de critique politique et sociale dans une dévotion libre et un feu  qui peut faire même vaciller les anges dans leurs propres ombres loin des farces platement obscènes comme des trainings apocalyptiques.

Jean-Paul Gavard-Perret

Paul-Armand Gette, Un parcours alicien, Éditions Manuella, avril 2021, 56 p.-, 12€

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