Stéphane Bern et Franck Ferrand racontent 300 portraits de cour qui ont fait l'Histoire

En 1783 Marie-Antoinette fait scandale : pas de diamants ni d'amant supposé mais une simple toile signée Madame Vigée Lebrun qui représente la souveraine au naturel dans une simple robe de percale blanche. Une tenue dans laquelle elle reçoit ses amies en toute intimité au Petit Trianon l'été. Mais les Parisiens ne sont pas prêts à voir une reine dépouillée des attributs du pouvoir : le grand manteau fleurdelisé, bordé d'hermine, la main posée sur un globe terrestre, la coiffure ruisselante de diamants comme dans le portrait de cour de Gautier-Dagoty peint huit ans plus tôt.

 

Le portrait de cour a une fonction bien précise, celle de la représentation de la personne royale en majesté, dotée des parures solennelles du couronnement. La charge symbolique de la toile est puissante et de nombreuses copies sont destinées aux académies, aux ambassades lointaines ou aux hôpitaux. Loin d’être un sous genre laissé aux tâcherons, de nombreux artistes, souvent les plus grands s’y sont confrontés : Velasquez, Van loo, Winterhalter, Van dyck, Le brun, Rubens…

 

Franck Ferrand et Stephane Bern rendent hommage à travers 300 toiles à ces portraits parfois décriés pour leur rigidité, mais lourds de sens, et qui ont en partie fait l'histoire.

 

Brigit Bontour

 

Stéphane Bern, Franck Ferrand, Portraits de cour, Editions du Chêne, novembre 2012, 319pages, 35 €

 

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