Stéphanie-Lucie Mathern  l’acidulée impertinente

Pour sa première exposition Solo Stéphanie-Lucie Mathern frappe fort. Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer ses images n’ont rien, de maternantes. Certes, chez elle, ce n’est pas un arrière train qui peut en cacher un autre : la peintre à mieux à montrer. De plus drôles et puisssants. Dans des couleurs fraîches, presque éthérés les animaux humains (ou non) ont beau se tenir loin des carottes : ils sont bel et bien râpés. Et parfois tombent de haut.

 

Le tout sous forme de fable optique où le temps semble toujours beau (si l’on en croit les fonds bleus). Pas sûr pour autant qu’il plaise au Seigneur. Mais ce n’est pas le but. La jeune peintre n’est pas forcément pieuse. Elle s’amuse avec ces incisions plastiques. Tout est pouffant même lorsqu’un homard a tué un quidam (du moins c’est une possibilité).

Il s’agit donc bien de la peinture à l’Opinel : des poissons y deviennent des thonthons flingueurs, un rêveur monte sur un arbre comme sur ses grands chevaux, mais tout est sur le point de basculer en une sorte de riff hifi visuel où la peinture au slogan préfère l’action poétique. A suivre absolument.

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Stéphanie-Lucie Mathern "Mon style, c'est l'Opinel !", Galerie Bertrand Gillig, Strasbourg, jusqu'au 1er juillet 2017.

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