"Les Jours fragiles" de Philippe Besson : un huis-clos en enfer
Philippe Besson s'est glissé dans le personnage d'Isabelle pour affronter Rimbaud du côté de l'intime et non du poète. Il parle à peine de sa poésie puisqu'elle même n'en savait presque rien, mais ce qu'il en dit suffit à faire revivre le génie de Rimbaud avec la grâce et la retenue, qu'on lui connaissait dans ses précédents romans.
De la même façon qu'il éclaire le personnage du poète en ne parlant que des six derniers mois du poète, il réussit par petites touches, à travers des non-dits, des hypothèses à peine esquissées, à pressentir, avancer dans la connaissance du personnage. Donner un visage humain à un mythe adoré ou détesté dans un roman ayant la grâce.
Brigit Bontour
Philippe Besson, Les Jours fragiles, 10/18, janvier 2011 (première parution en 2004), 151 pages, 6,60 €
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