Philippe Besson, Une bonne raison de se tuer : Plus rien à perdre
Philippe Besson peint des existences bien éloignées de l'image habituelle que les européens ont de Los Angeles. Dans ce roman, la mélancolie prend le pas sur les kilomètres de plage de sable blanc et les cuisines américaines n'abritent aucune famille idéale. Le silence est sublime, les mots ne suffisent pas à décrire ce que ressentent les personnages, et leurs gestes en disent plus que n'importe quel discours. La pudeur de l'écriture laisse place à un univers où le désespoir côtoie la bienveillance de ceux qui n'ont plus rien à perdre, et n'ont plus la force de gagner quoi que ce soit. Ce roman se lit comme on déguste un bon vin.
Cécile Coulon
Philippe Besson, Une bonne raison de se tuer, 10/18, janvier 2013, 274 pages, 7,50 €
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