Perrine Lievens vers l’inconnu

+-

Perrine Lievens donne à tout ce qu’elle touche une émotion particulière. Chaque « objet » distant ou embouti envahit le regard. La visibilité devient particulière. Il s’agit de montrer peu afin que le regard se concentre. La suggestion crée un affect particulier en une poésie de l’ineffable. Le moindre devient le monde par petits blocs d’énergie entre l’abstrait et le concret.

L’artiste semble faire disparaître ce qui est à contempler. Tout semble se défaire en des constructions propres à créer des moments critiques de l’art. Les états de perte possèdent un pouvoir efficient. L’espace est désorienté, tout sort de ses gonds en poussant la pensée au dehors. L’art, ici, peut sembler sacrificiel et sans la moindre identité. De fait le monde s’y déclôt, affranchi, inconnu. Il faut face à l’œuvre désormais retracer nos routes.

Jean-Paul Gavard-Perret

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.