ORLAN et le devenir femme

 

Celle qui dit ne jamais se reconnaître dans un miroir n’a cesse de modifier la représentation du corps en « payant » par le sien selon des transformations et des mutation continuelles. La question du féminisme, du sexisme, de l’identité est remise en crise au sein de son être et de son visage démultiplié en une suite de masques-peaux.

 

 

 

 

 

Ses « performances chirurgicales » ont donné à l’artiste un statut de « monstre » au détriment de ce que ce travail engage. Depuis le début des années 60, l’artiste demeure une pionnière posant le sens de la nature de femme et d’artiste en répondant par son propre corps devenu art à part entière. C’est pourquoi dans la nécessité et la conscience d’un tel projet elle peut écrire son nom en lettres capitales. Entre la femme et l’art la jonction est totale.

Jean-Paul Gavard-Perret

« ORLAN en capitales », Maison Européenne de la Photographie, Paris, du 20 avril au 18 juin 2017.

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