Tanja Ostojic : Nuits blanches

 

Tanja Ostojic est née en Yougoslavie en 1972. En 2005 une de ses œuvres qui faisait référence à « L’origine du monde » de Courbet  dans le cadre de la présidence autrichienne de l’U.E. a fait scandale et fut taxée de misogynie - et l’on se demande bien pourquoi… L’artiste serbe n’est pas de ses femmes qui se laissent facilement conter fleurette. Son œuvre ouvre loin du  « merveilleux » à la question de l’identité et de genre. Elle questionne la représentation du corps et du vivant dans tous ses états.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tanja Ostojic propose des révisions des langages dans un militantisme et des performances anatomiques. Des visions des archétypes du féminin sont  brouillés car l’enjeu de la représentation entre le réel et le fantasme s’instruit selon des archéologies hybrides, des composites. Le corps et la nudité prennent une autre coloration (à tous les sens du terme).Sans nostalgie Tanja Ostojic  reconduit à la frontière de l’identification et d’un territoire pas encore libre d’une époque non encore révolue où l’effroi et le plaisir se conjuguent. Le second tentant perfidement de masquer le premier.

Jean-Paul Gavard-Perret

Tanja Ostojic, « Identification : exercices de terrain après Katalin Ladik » expo. collective, du 1et Juin au 1er Juillet 2017, Galerie La Box, Paris.

 

 

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