Louis de Chatel et Taya

Les  photographies de Taya par Louis de Chatel offre des scènes théâtralisées presque irréelles au sein même du quotidien. L'artiste fait passer de l’illusion subie à l’illusion exhibée. De l'oeuvre naît ce qui vide et remplit le monde. Une béance surgit par effet de clarté.
Elle arrache à bien des certitudes.
Se dégageant des histoires d'objectivité et de choses vues, l'apparence ne dissout plus le réel mais le transforme. L'artificialité de l'art  permet une sensualité de velours et nacre. Le regard de Taya est presque absent mais dévisage le voyeur.

Les illusions offertes restent des plaisirs qu’il faut saisir. Un passage demeure possible par l’ostinato des images froides et légères. L’artiste exhibe son modèle par une poésie plastique qui entretient la braise d’une dérive.
La femme y devient le rempart de l’avenir. Le tout présenté de manière légèrement distanciée par un photographe capable de transformer chaque prise en tableau. 
C’est sans doute pourquoi chez lui la nudité  n’est jamais malsaine et ne contient rien de frelaté.
Elle offre une sensation étrange : au regardeur de l’interpréter.


Jean-Paul Gavard-Perret

 

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