Miles Aldridge et les orphiques

Miller ayant confié à Miles Aldridge Miller qu’il  tirait souvent son inspiration des pages de couverture des livres de poche Penguin réalisés par son père.
En hommage à lui comme à l’écrivain, le photographe a créé des tirages à partir de sérigraphies  de photos de Warhol et Rauschenberg.
Il a donc  renversé une modélisation traditionnelle : souvent les peintres s’inspirent de photographies or ici Aldridge retourne la donne.

 

Aux constellations apaisantes font place des brasiers érotiques ou ludiques. La photographie  propose des évaporations sulfureuses en fonction des poses que l’artiste organise au sein des gammes faussement immuables de la représentation du corps. 
Il bouge dans son immobilité au moment où le créateur crée des rêveries qui sont autant des farces que des fables. L’espace se remplit du corps de la femme selon une statique puissance souveraine.
La femme devient orphique.
Le voyeur devient nageur, ces Ophélie deviennent ses nouvelles amours.


Jean-Paul Gavard-Perret
 

Miles Aldridge, Galerie Steven Kasher, New York, 2018.

 

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.