Erwin Olaf : apparitions

A fleur d’eau et à lumière rase Erwin Olaf rend la photographie à sa dimension de formes ouvertes du mystère. La poétique de l’espace renouvelle et perpétue en elle les moments surréalistes au sein d’apogées phénoménologiques.

S’ouvre un champ d’omniprésence. Il fait que nous sommes présents à tout, dans l’espace impliquée d’une éclaircie première. La photographie devient le bord des présages où dort un chant profond.

Formes et couleurs mots créent ce que les mots ne peuvent exprimer. Chaque prise plus qu’une exposition devient une avancée au seul mouvement de la peinture qui la crée.
Une telle oeuvre dans ses hybridations saisit de vertige qui donne comme à l’être le sentiment (plus que la sensation) d’une présence particulière.

Erwin Olaf renonce aux systèmes, aux grilles, aux codes qui subordonnent la photographie à une géométrie apprise du réel. Par les rythme de son langage elle révèle une géographie dont la genèse est une avec son apparaître.
On peut donc parler de la prise comme réceptacle et foyer d’ouverture. Elle devient une poétique offre d'étranges moments événementiels. Se montre le pur échange entre l’être et le reste du monde. L’un et l’autre et dans leur confrontation s’adviennent.

Jean-Paul Gavard-Perret

Erwin Olaf, Shangai Center Photography, du 3 mar au 30 mai 2019.

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